mercredi 9 janvier 2008

Décennie

Il y a dix ans de ça, c'était la fameuse tempête de verglas. Si vous ne savez pas de quoi je parle, vous n'êtes pas Québécois. Nous possédons un bel éventail de désastres écologiques comme les inondations du Lac Saint-Jean. J'étais tout jeune à l'époque et à chaque matin, je me ruais vers le radio pour apprendre si mon école était fermée ou non. Mon père me répondait toujours par la négative, sauf un matin où il ne m'a tout simplement pas réveillé. J'ai compris alors que la fin de semaine allait durer plus longtemps que prévue.

Deux de mes amis l'ont appris en se rendant à l'école à pied. L'autobus n'arrivant pas, ils ont pris la décision de faire le trajet à pied. Ce qui ne devait prendre que quelques minutes a demandé pas loin d'une heure. Ils prétendent qu'ils ne sont pas tombés une seule fois malgré les trottoirs glissants et ma foi, pourquoi pas ! Lorsqu'ils arrivent enfin face au collège, ils remarquent que personne ne se trouve devant le bâtiment. Ils tentent d'ouvrir plusieurs portes, mais elles sont toutes barrées. Ils se regardent avec un mélange d'extase et un incontrôlable sentiment de victoire. Ils pouvaient enfin revenir dans leur demeure pour jouer au Sega CD. Un hit à l'époque était la chanson-thème des Boys d'Éric Lapointe. Comme le dit souvent un de mes deux amis, ça fittait bien avec le moment.

Une expérience très forte en terme de cinéphilie a eu lieu lors de cette tempête. Pendant plusieurs jours, les chaînes de télévisions diffusaient en boucle des informations sur la tempête. Lorsque les événements se calmèrent un peu, ils décidèrent de présenter des films tard le soir, question de changer les idées du peuple apeuré. TVA eu la très étrange idée de jouer le remake de Night of the Living Dead. Étant fasciné par le cinéma d'horreur, j'applaudissais cette initiative et dévorait le film jusqu'à ce que la terreur m'envahisse complètement. Venant tout juste de voir des heures d'actualités montrant le Québec en détresse, je m'identifiais avec ses personnages en prise avec une incontrôlable force de la nature. Je n'ai jamais été capable de le visionner jusqu'au bout, préférant l'humour de Beavis et Butt-Head disponible sur une chaîne canadienne. Je pris une marche très tard dans la soirée, craignant que dans le brouillard, quelques zombies pouvaient se cacher.

2 commentaires:

Patrick a dit…

Ils sont polis les spammeux. hehe

--- a dit…

ouais effectivement !