lundi 31 décembre 2007

2008

Le party du Nouvel An est reconnu pour ses excès. On dirait que débuter l'année avec un mal de tête est une tradition pour les Terriens. Ce qui me rappelle une histoire de lendemain de brosse plutôt troublante.

Un acteur me racontait sa conversation avec un téléphoniste d'Urgence 9-11. Il lui demande quel est l'appel le plus étrange qu'il a reçu de toute sa carrière. Il lui répond qu'une fin de semaine, vers cinq heures du matin, un homme appelle et explique qu'il vient de se remettre d'un méchant trip. Il vient de sortir des vappes pour découvrir qu'il a tranché son pénis et l'a fait cuire dans une poêle.

Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2008.

dimanche 30 décembre 2007

Décembre

Une amie partageait un appartement avec une jeune fille en relation avec un mec un peu plus âgé. Celui-ci n'avait pas très bonne réputation dans son entourage. Il laissait à tous la même première impression, qu'il était une genre de loque sympa mais avec qui une conversation de plus de cinq minutes plongeait dans un indescriptible ennui. Faut croire que sa propre copine partageait cet opinion puisqu'elle n'hésitait pas à le tromper avec le premier venu. Lors d'un party, la loque est venu faire un tour pour dire bonjour à sa blonde et cinq minutes plus tard, voilà un des nombreux amants qui se pointe le bout du nez !

La colocataire de mon amie ne savait quoi répondre lorsqu'on lui demandait pourquoi elle ne laissait pas son chum. Elle expliquait qu'elle se sentait en sécurité avec lui, qu'il la rendait heureuse et que l'héritage de sa grand-mère s'avérait assez alléchant. Un jour, elle prend enfin la décision de mettre fin à sa relation. Le téléphone sonne. Son copain l'attend à l'autre bout de la ligne. Après leur conversation, elle apprend à mon amie qu'elle ne peut pas laisser son chum.

Il souffre d'un cancer et est en phase terminale...

mercredi 26 décembre 2007

Indigestion

Bref retour en villes, je retourne probablement dans ma cabane au Canada dès demain. Je me remets d'une sur-consommation de porc farcis, de cipâte et autres petites bouchées. L'indigestion d'hier soir m'a fait faire un drôle de cauchemar où j'étais le prisonnier d'un groupe de terroristes en Afganistan.

M'a quand même profité de l'occasion pour vous raconter une nouvelle histoire de Noël. À l'école primaire, les étudiants étaient obligés de participer à un échange de cadeaux. Cette activité voulant nous à encourager nous ouvrir le coeur nous permettait également de se faire une idée du salaire des parents de nos compagnons de classe. L'école étant située dans un quartier résidentiel où se trouve deux HLMs, les enfants de la classe moyenne fréquentent d'autres beaucoup plus pauvres. La valeur des présents offerts durant l'échange annuel variait considérablement. Certains recevaient des jouets dispendieux alors que d'autres se contentaient de biscuits faits maison. En sixième année, quelqu'un avait hurlé de dégoût lorsqu'il avait découvert que la grosse boîte au papier doré contenait des lumières de Noël.

Heureusement, je ne me souviens pas qu'il y aille de véritable discrimination envers les étudiants connaissant une certaine misère. On se trouvait plutôt chanceux de notre situation de fils de riches et on se montrait très reconnaissant.

N'allez quand même pas croire que l'on avait une pensée pour les élèves pauvres lors du réveillon. Bien au contraire, on préférait se vautrer dans la luxure d'un nouveau jeu sur Game Boy.

samedi 22 décembre 2007

Author

Quand certaines personnes s'expriment mal, les résultats peuvent être stupéfiants. J'en ai eu la preuve pas plus tard qu'hier.

Je pénètre dans la salle où je travaille et laisse mon livre, Small World de David Lodge, sur une table près de la porte d'entrée. Je vague à mes occupations quand soudainement, une spectatrice accompagnée de son mari font irruption dans la pièce. Elle m'interpelle :

'' Êtes-vous David Lodge ? ''

Je lui réponds par la négative.

La dame m'a en fait demandé si le roman m'appartenait, mais pendant un instant, je me suis dit qu'elle croyait peut-être que les écrivains ne lisent que leurs propres publications. Un petit moment qui m'a fait réfléchir sur le rapport que nous avons aux livres. Tenant compte que Small World met en scène une gallerie de théoriciens littéraires, cette petite anecdote prend une nouvelle perspective.

Je quitte la ville pendant quelques jours pour réveilloner jusqu'à indigestion.

Je vous souhaite, chers lecteurs, un très joyeux Noël !

vendredi 21 décembre 2007

top

Dans le simple but de faire comme tout le monde, voici mon top 10 des meilleurs films de l'année. Je tiens à signaler que j'ai malheureusement loupé quelques gros canons de 2007, je pense ici à Persepolis, 4 mois, trois semaines et de jours et Lumière silencieuse. Les festivals montréalais rendant de plus en plus de films accessibles au public, il devient rapidement impossible pour le cinéphile, même le plus vorace, de tout voir. Certains d'entre eux seront distribués en salles ou sur DVD en 2008, ce top 10 risque donc de changer au cours des mois à venir.

Je ne saurais dire combien de films j'ai pu voir cette année, mais je peux néanmoins souligner un bien curieux phénomène. 2007 a été un grand cru, plusieurs collègues l'ont souligné. Plusieurs oeuvres de grandes qualités se sont rendu sur nos écrans, certains provenant de directions inattendues. Je pense ici aux gros blockbusters hollywoodiens qui ont surpris tout le monde par leur efficacité ainsi qu'à certaines productions se situant entre l'underground et le cinéma amateur où l'on décèle néanmoins une véritable réflexion d'auteur.

Cependant, on dénote néanmoins une certaine conformité dans la qualité globale des films. Ce que je veux dire par là, c'est qu'un grand nombre de films ont simplement comblé les attentes du spectateur. Ils ont été généralement bons, sans apporter quelque chose de neuf au 7e Art. Pour reprendre les termes de Barthes, beaucoup de plaisir en 2007, très peu de jouissance.

Voici donc les 10 films m'ayant captivé, ceux qui m'ont donné l'impression de voir quelque chose de solide et d'unique. Plusieurs d'entre eux ont marqué ma mémoire de cinéphile et il me fera un plaisir de les redécouvrir dans les années à venir.


10- The Man from London de Belà Tarr

09- Zoo de Robinson Devor

08- Superbad de Greg Mottola

07- Death Proof de Quentin Tarantino

06- Zodiac de David Fincher

05- La nuit des horloges de Jean Rollin

04- Contre toute espérance de Bernard Émond

03- No Country for Old Men des frères Coen

02- I'm not there de Todd Haynes

01- The Girl Next Door de Greg Wilson

Oh là là, mais admirez l'omiprésence des Américains cette année ! Un seul film français, et non le moindre d'ailleurs.... aucun film asiatique en plus ? Que se passe-t-il ?

Je vais bientôt vous expliquer pourquoi chaque film se trouve dans cette position et je vous présenterai le top 5 des pires nanars de 2007.






jeudi 13 décembre 2007

Frette

J'ai raconté cette histoire vraie à un ami hier soir. Comme il a ri de bon coeur, laissez-moi la partager avec vous.

Un ami, appelons-le Dude, se tient avec un collègue de travail, appelons-le Rick, même s'il le déteste profondément. Rick, voyez-vous, ment énormément, à un point tel qu'il fait croire à son entourage qu'il a une petite amie. Lorsque Dude le téléphone, Rick va de temps à autre le mettre en attente pour faire semblant de parler à sa blonde.

Dude et Rick jouent dans une ligue de hockey de garage. Rick aime bien proclamer haut et fort qu'il a l'étoffe d'un joueur de la NLH. Il va ensuite insulter le reste de son équipe en leur rappelant continuellement qu'ils s'avèrent loin d'être à sa hauteur.

Rick a également un appartement des plus bordélique. Il habite en fait un véritable dépotoir où les chats croisent les coquerelles. S'il reçoit des invités et que l'un d'entre eux va aux toilettes, Rick, au lieu d'attendre, va défequer dans la litière ! Ça vous donne une idée !

Dude en a marre.

Il s'adonne qu'il s'est récemment procuré un petit studio-maison et a débuté une carrière musicale. Chaque fois qu'un désagrément du quotidien, il écrit une chanson à ce sujet pour se défouler. Évidemment, Rick est mentionné dans la majorité d'entre elle. En fait, il y a un album entier consacré à lui avec des titres aussi explicites que « Va chier Rick » et « Le zoo de Rick », en hommage à son appartement.

Un jour, Dude fait écouter ses enregistrements à un ami. Celui-ci, pour des raisons obscures, vole la cassette et la glisse dans la boîte aux lettres de Rick. On peut aisément imaginer sa réaction en entendant son nom apprêté à une indigeste sauce d'insultes.

Les deux amis ont cessé de se parler pendant un certain temps pour ensuite reprendre contact quelques années plus tard.

Quelques chanceux possèdent un CD de ces chef d'oeuvres.

vendredi 7 décembre 2007

Noël

C'est le matin de Noël. Le petit Nicolas réveille ses parents et se rue ensuite vers le sapin situé dans le salon. Il saute de joie en voyant tous les paquets se trouvant sous l'arbre. Nicolas obtient alors la permission d'être le premier à déballer un paquet. Il se jette sur la plus grosse boîte qu'il dénude à toute vitesse. Voyant ce qui se cache derrière le papier argenté, il change soudainement d'humeur.
« Tiens, dit-il, un puzzle...»
Il s'enferme dans sa chambre en pleurant.

jeudi 6 décembre 2007

Wonderwall

Il n'avait jamais eu de copine parce qu'il attendait de rencontrer la femme de sa vie. Le jour où il la croisa pour la première fois dans l'un de ses cours, il savait au fond de lui que sa quête venait de terminer. Découvrant des intérêts communs pour le cinéma et la musique, ils lièrent rapidement d'amitié. Il y avait cependant un problème, il s'adonnait qu'elle était en relation avec un type qu'elle aimait de tout son coeur. Ne voulant pas mettre fin à leur relation, il pratiqua l'amour courtois pendant de long mois. Tel Dante face à Béatrice, son affection demeurait secrète.

Tranquillement, des sentiments nouveaux se développèrent chez elle. Quand elle lui parlait, elle le voyait différemment. Elle avoua même à un ami proche que si elle était célibataire, elle sortirait avec lui. Son engagement avec son copain qu'elle fréquentait de moins en moins l'empêchait cependant de réaliser ce secret. Peut-être aussi qu'elle ne voulait pas riquer de perdre la sécurité du couple. Ce qui demeure certain, c'est qu'il fallait quelque chose de fort pour la convaincre de tout abandonner pour lui.

Une journée, il avertit ses camarades qu'il allait lui déclarer son amour, peu importe les conséquences. Ils allèrent ensemble voir leur groupe préféré et durant ce qui allait devenir leur chanson, il lui avoua tout. Faut croire que la musique était trop forte puisqu'elle ne comprit pas sur le coup et il dut répéter. Un gigantesque sourire se dessina sur son visage: elle était séduite.

Quelques jours plus tard, ils devinrent un couple, un beau petit couple prêt à affronter l'avenir ensemble. Leurs amis enviaient leur bonheur, ils allaient bien ensemble. Même s'ils prenaient des directions différentes dans leur vie professionnelle, ils se soutenaient néanmoins dans leur projet respectif. Un jour, ils aménagèrent dans un appartement pour pouvoir se réveiller l'un à côté de l'autre chaque matin.

Je me demande bien s'ils sont toujours ensemble.

dimanche 2 décembre 2007

Politique

Je vous parlais du Cégep, mais j'ai oublié de mentionner qu'il m'a pris beaucoup trop de temps pour obtenir mon DEC. Préférant visionner des films en boucle et sortir dans les bars avec mes amis, je ne m'investissais guère dans mes cours obligatoires. Comme le dit le vieil adage: «Le Cégep, c'est soit les deux années les plus plates de ta vie, soit les 5 les plus amusantes.»

Je me vis donc dans l'obligation de suivre un cours de volley-ball durant une session estivale. Lors d'une partie, je fais une remarque sur je ne sais plus quel sujet et l'un de mes adversaires découvre alors que je suis de gauche. Il se met alors à me traiter de nom, m'apprend que je suis un idiot pour ne pas admettre que le capitalisme n'est pas la seule voie logique à suivre et, de plus, que je ne vaux pas grand chose en volley-ball. Je prends le tout à la blague, tous les étudiants s'amusaient à mutuellement s'insulter durant les matches. Ça met un peu de tonus sans faite de mal en personne.

Plus tard, je me rends au vestiaire et je tombe sur le Capitaliste en question. Il continue alors à m'attaquer verbalement ! Surpris, je me défends tant bien que mal jusqu'à ce que je me rends compte qu'il est très sérieux. Il me considère véritablement comme un imbécile à cause de ma position politique. Parce qu'il est vraissemblablement d'extrême droite, je lui pardonne sa fermeture d'esprit tout en demeurant perplexe.

Ce qui me dérange le plus, c'est de découvrir que rendu au début de la vingtaine, il existe encore des «bullies» comme au secondaire, des petits cons qui n'ont rien d'autre à faire que de se moquer des timides, des mal-habillés et, surtout, de ceux qui pensent et agissent différemment que la majorité. Le gars termine ses études collégiales, s'apprête à mettre les pieds à l'université et agit toujours comme un adolescent ! C'est profondément triste.

Rapidement, je déclare forfait. Je me rends compte que je ne pourrai jamais trouver de terrain d'entente avec ce type. Il a continué durant le reste du cours à se moquer de moi, mais je l'ai planté au volley-ball parce que je jouais dans une équipe de communistes travaillant ensemble et lui se trouvait avec des individualistes.