lundi 31 décembre 2007

2008

Le party du Nouvel An est reconnu pour ses excès. On dirait que débuter l'année avec un mal de tête est une tradition pour les Terriens. Ce qui me rappelle une histoire de lendemain de brosse plutôt troublante.

Un acteur me racontait sa conversation avec un téléphoniste d'Urgence 9-11. Il lui demande quel est l'appel le plus étrange qu'il a reçu de toute sa carrière. Il lui répond qu'une fin de semaine, vers cinq heures du matin, un homme appelle et explique qu'il vient de se remettre d'un méchant trip. Il vient de sortir des vappes pour découvrir qu'il a tranché son pénis et l'a fait cuire dans une poêle.

Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2008.

dimanche 30 décembre 2007

Décembre

Une amie partageait un appartement avec une jeune fille en relation avec un mec un peu plus âgé. Celui-ci n'avait pas très bonne réputation dans son entourage. Il laissait à tous la même première impression, qu'il était une genre de loque sympa mais avec qui une conversation de plus de cinq minutes plongeait dans un indescriptible ennui. Faut croire que sa propre copine partageait cet opinion puisqu'elle n'hésitait pas à le tromper avec le premier venu. Lors d'un party, la loque est venu faire un tour pour dire bonjour à sa blonde et cinq minutes plus tard, voilà un des nombreux amants qui se pointe le bout du nez !

La colocataire de mon amie ne savait quoi répondre lorsqu'on lui demandait pourquoi elle ne laissait pas son chum. Elle expliquait qu'elle se sentait en sécurité avec lui, qu'il la rendait heureuse et que l'héritage de sa grand-mère s'avérait assez alléchant. Un jour, elle prend enfin la décision de mettre fin à sa relation. Le téléphone sonne. Son copain l'attend à l'autre bout de la ligne. Après leur conversation, elle apprend à mon amie qu'elle ne peut pas laisser son chum.

Il souffre d'un cancer et est en phase terminale...

mercredi 26 décembre 2007

Indigestion

Bref retour en villes, je retourne probablement dans ma cabane au Canada dès demain. Je me remets d'une sur-consommation de porc farcis, de cipâte et autres petites bouchées. L'indigestion d'hier soir m'a fait faire un drôle de cauchemar où j'étais le prisonnier d'un groupe de terroristes en Afganistan.

M'a quand même profité de l'occasion pour vous raconter une nouvelle histoire de Noël. À l'école primaire, les étudiants étaient obligés de participer à un échange de cadeaux. Cette activité voulant nous à encourager nous ouvrir le coeur nous permettait également de se faire une idée du salaire des parents de nos compagnons de classe. L'école étant située dans un quartier résidentiel où se trouve deux HLMs, les enfants de la classe moyenne fréquentent d'autres beaucoup plus pauvres. La valeur des présents offerts durant l'échange annuel variait considérablement. Certains recevaient des jouets dispendieux alors que d'autres se contentaient de biscuits faits maison. En sixième année, quelqu'un avait hurlé de dégoût lorsqu'il avait découvert que la grosse boîte au papier doré contenait des lumières de Noël.

Heureusement, je ne me souviens pas qu'il y aille de véritable discrimination envers les étudiants connaissant une certaine misère. On se trouvait plutôt chanceux de notre situation de fils de riches et on se montrait très reconnaissant.

N'allez quand même pas croire que l'on avait une pensée pour les élèves pauvres lors du réveillon. Bien au contraire, on préférait se vautrer dans la luxure d'un nouveau jeu sur Game Boy.

samedi 22 décembre 2007

Author

Quand certaines personnes s'expriment mal, les résultats peuvent être stupéfiants. J'en ai eu la preuve pas plus tard qu'hier.

Je pénètre dans la salle où je travaille et laisse mon livre, Small World de David Lodge, sur une table près de la porte d'entrée. Je vague à mes occupations quand soudainement, une spectatrice accompagnée de son mari font irruption dans la pièce. Elle m'interpelle :

'' Êtes-vous David Lodge ? ''

Je lui réponds par la négative.

La dame m'a en fait demandé si le roman m'appartenait, mais pendant un instant, je me suis dit qu'elle croyait peut-être que les écrivains ne lisent que leurs propres publications. Un petit moment qui m'a fait réfléchir sur le rapport que nous avons aux livres. Tenant compte que Small World met en scène une gallerie de théoriciens littéraires, cette petite anecdote prend une nouvelle perspective.

Je quitte la ville pendant quelques jours pour réveilloner jusqu'à indigestion.

Je vous souhaite, chers lecteurs, un très joyeux Noël !

vendredi 21 décembre 2007

top

Dans le simple but de faire comme tout le monde, voici mon top 10 des meilleurs films de l'année. Je tiens à signaler que j'ai malheureusement loupé quelques gros canons de 2007, je pense ici à Persepolis, 4 mois, trois semaines et de jours et Lumière silencieuse. Les festivals montréalais rendant de plus en plus de films accessibles au public, il devient rapidement impossible pour le cinéphile, même le plus vorace, de tout voir. Certains d'entre eux seront distribués en salles ou sur DVD en 2008, ce top 10 risque donc de changer au cours des mois à venir.

Je ne saurais dire combien de films j'ai pu voir cette année, mais je peux néanmoins souligner un bien curieux phénomène. 2007 a été un grand cru, plusieurs collègues l'ont souligné. Plusieurs oeuvres de grandes qualités se sont rendu sur nos écrans, certains provenant de directions inattendues. Je pense ici aux gros blockbusters hollywoodiens qui ont surpris tout le monde par leur efficacité ainsi qu'à certaines productions se situant entre l'underground et le cinéma amateur où l'on décèle néanmoins une véritable réflexion d'auteur.

Cependant, on dénote néanmoins une certaine conformité dans la qualité globale des films. Ce que je veux dire par là, c'est qu'un grand nombre de films ont simplement comblé les attentes du spectateur. Ils ont été généralement bons, sans apporter quelque chose de neuf au 7e Art. Pour reprendre les termes de Barthes, beaucoup de plaisir en 2007, très peu de jouissance.

Voici donc les 10 films m'ayant captivé, ceux qui m'ont donné l'impression de voir quelque chose de solide et d'unique. Plusieurs d'entre eux ont marqué ma mémoire de cinéphile et il me fera un plaisir de les redécouvrir dans les années à venir.


10- The Man from London de Belà Tarr

09- Zoo de Robinson Devor

08- Superbad de Greg Mottola

07- Death Proof de Quentin Tarantino

06- Zodiac de David Fincher

05- La nuit des horloges de Jean Rollin

04- Contre toute espérance de Bernard Émond

03- No Country for Old Men des frères Coen

02- I'm not there de Todd Haynes

01- The Girl Next Door de Greg Wilson

Oh là là, mais admirez l'omiprésence des Américains cette année ! Un seul film français, et non le moindre d'ailleurs.... aucun film asiatique en plus ? Que se passe-t-il ?

Je vais bientôt vous expliquer pourquoi chaque film se trouve dans cette position et je vous présenterai le top 5 des pires nanars de 2007.






jeudi 13 décembre 2007

Frette

J'ai raconté cette histoire vraie à un ami hier soir. Comme il a ri de bon coeur, laissez-moi la partager avec vous.

Un ami, appelons-le Dude, se tient avec un collègue de travail, appelons-le Rick, même s'il le déteste profondément. Rick, voyez-vous, ment énormément, à un point tel qu'il fait croire à son entourage qu'il a une petite amie. Lorsque Dude le téléphone, Rick va de temps à autre le mettre en attente pour faire semblant de parler à sa blonde.

Dude et Rick jouent dans une ligue de hockey de garage. Rick aime bien proclamer haut et fort qu'il a l'étoffe d'un joueur de la NLH. Il va ensuite insulter le reste de son équipe en leur rappelant continuellement qu'ils s'avèrent loin d'être à sa hauteur.

Rick a également un appartement des plus bordélique. Il habite en fait un véritable dépotoir où les chats croisent les coquerelles. S'il reçoit des invités et que l'un d'entre eux va aux toilettes, Rick, au lieu d'attendre, va défequer dans la litière ! Ça vous donne une idée !

Dude en a marre.

Il s'adonne qu'il s'est récemment procuré un petit studio-maison et a débuté une carrière musicale. Chaque fois qu'un désagrément du quotidien, il écrit une chanson à ce sujet pour se défouler. Évidemment, Rick est mentionné dans la majorité d'entre elle. En fait, il y a un album entier consacré à lui avec des titres aussi explicites que « Va chier Rick » et « Le zoo de Rick », en hommage à son appartement.

Un jour, Dude fait écouter ses enregistrements à un ami. Celui-ci, pour des raisons obscures, vole la cassette et la glisse dans la boîte aux lettres de Rick. On peut aisément imaginer sa réaction en entendant son nom apprêté à une indigeste sauce d'insultes.

Les deux amis ont cessé de se parler pendant un certain temps pour ensuite reprendre contact quelques années plus tard.

Quelques chanceux possèdent un CD de ces chef d'oeuvres.

vendredi 7 décembre 2007

Noël

C'est le matin de Noël. Le petit Nicolas réveille ses parents et se rue ensuite vers le sapin situé dans le salon. Il saute de joie en voyant tous les paquets se trouvant sous l'arbre. Nicolas obtient alors la permission d'être le premier à déballer un paquet. Il se jette sur la plus grosse boîte qu'il dénude à toute vitesse. Voyant ce qui se cache derrière le papier argenté, il change soudainement d'humeur.
« Tiens, dit-il, un puzzle...»
Il s'enferme dans sa chambre en pleurant.

jeudi 6 décembre 2007

Wonderwall

Il n'avait jamais eu de copine parce qu'il attendait de rencontrer la femme de sa vie. Le jour où il la croisa pour la première fois dans l'un de ses cours, il savait au fond de lui que sa quête venait de terminer. Découvrant des intérêts communs pour le cinéma et la musique, ils lièrent rapidement d'amitié. Il y avait cependant un problème, il s'adonnait qu'elle était en relation avec un type qu'elle aimait de tout son coeur. Ne voulant pas mettre fin à leur relation, il pratiqua l'amour courtois pendant de long mois. Tel Dante face à Béatrice, son affection demeurait secrète.

Tranquillement, des sentiments nouveaux se développèrent chez elle. Quand elle lui parlait, elle le voyait différemment. Elle avoua même à un ami proche que si elle était célibataire, elle sortirait avec lui. Son engagement avec son copain qu'elle fréquentait de moins en moins l'empêchait cependant de réaliser ce secret. Peut-être aussi qu'elle ne voulait pas riquer de perdre la sécurité du couple. Ce qui demeure certain, c'est qu'il fallait quelque chose de fort pour la convaincre de tout abandonner pour lui.

Une journée, il avertit ses camarades qu'il allait lui déclarer son amour, peu importe les conséquences. Ils allèrent ensemble voir leur groupe préféré et durant ce qui allait devenir leur chanson, il lui avoua tout. Faut croire que la musique était trop forte puisqu'elle ne comprit pas sur le coup et il dut répéter. Un gigantesque sourire se dessina sur son visage: elle était séduite.

Quelques jours plus tard, ils devinrent un couple, un beau petit couple prêt à affronter l'avenir ensemble. Leurs amis enviaient leur bonheur, ils allaient bien ensemble. Même s'ils prenaient des directions différentes dans leur vie professionnelle, ils se soutenaient néanmoins dans leur projet respectif. Un jour, ils aménagèrent dans un appartement pour pouvoir se réveiller l'un à côté de l'autre chaque matin.

Je me demande bien s'ils sont toujours ensemble.

dimanche 2 décembre 2007

Politique

Je vous parlais du Cégep, mais j'ai oublié de mentionner qu'il m'a pris beaucoup trop de temps pour obtenir mon DEC. Préférant visionner des films en boucle et sortir dans les bars avec mes amis, je ne m'investissais guère dans mes cours obligatoires. Comme le dit le vieil adage: «Le Cégep, c'est soit les deux années les plus plates de ta vie, soit les 5 les plus amusantes.»

Je me vis donc dans l'obligation de suivre un cours de volley-ball durant une session estivale. Lors d'une partie, je fais une remarque sur je ne sais plus quel sujet et l'un de mes adversaires découvre alors que je suis de gauche. Il se met alors à me traiter de nom, m'apprend que je suis un idiot pour ne pas admettre que le capitalisme n'est pas la seule voie logique à suivre et, de plus, que je ne vaux pas grand chose en volley-ball. Je prends le tout à la blague, tous les étudiants s'amusaient à mutuellement s'insulter durant les matches. Ça met un peu de tonus sans faite de mal en personne.

Plus tard, je me rends au vestiaire et je tombe sur le Capitaliste en question. Il continue alors à m'attaquer verbalement ! Surpris, je me défends tant bien que mal jusqu'à ce que je me rends compte qu'il est très sérieux. Il me considère véritablement comme un imbécile à cause de ma position politique. Parce qu'il est vraissemblablement d'extrême droite, je lui pardonne sa fermeture d'esprit tout en demeurant perplexe.

Ce qui me dérange le plus, c'est de découvrir que rendu au début de la vingtaine, il existe encore des «bullies» comme au secondaire, des petits cons qui n'ont rien d'autre à faire que de se moquer des timides, des mal-habillés et, surtout, de ceux qui pensent et agissent différemment que la majorité. Le gars termine ses études collégiales, s'apprête à mettre les pieds à l'université et agit toujours comme un adolescent ! C'est profondément triste.

Rapidement, je déclare forfait. Je me rends compte que je ne pourrai jamais trouver de terrain d'entente avec ce type. Il a continué durant le reste du cours à se moquer de moi, mais je l'ai planté au volley-ball parce que je jouais dans une équipe de communistes travaillant ensemble et lui se trouvait avec des individualistes.

lundi 26 novembre 2007

Morceaux

J'avais soudainement envie de vous raconter le tournage d'un film de quinze minutes réalisé au Cégep en 2003. Cette mésaventure que je peux aisément qualifier de formatrice m'a toujours paru riche en anecdotes amusantes et c'est pourquoi, lors de soirées bien arrosées, j'aime bien la partager avec un public vierge. Je dois néanmoins avouer que je préfère avant tout me la remémorer en compagnie de ceux ayant vécu cette histoire avec moi. Malgré le passage du temps, nos souvenirs demeurent frais et si jamais notre mémoire venait à s'effriter, notre imagination viendrait à notre rescousse.

Le projet de mettre à l'écrit ce moment important de ma vie me hante depuis fort longtemps. J'ai essayé à maintes reprises sans grand succès. En fait, le plus près d'un mémoire serait le bilan de tournage que j'avais remis à mon enseignante à la fin de la session. Il s'intitulait « Stuck in a Moment You Can't Get Out Of» et je crois bien toujours avoir sa version corrigée.

Je désirais donc profiter de cet espace-web pour rendre public ce récit. Bien sûr, je me serais frappé à quelques contraintes, j'aurais probablement changé quelques noms pour ne pas heurter la sensibilité de personne. Le plus grand handicap serait la longueur du texte. Je me suis effectivement pensé au nombre de souvenirs liés à cet événement et à la lourde impossibilité de tout raconter. En repensant à quelques moments-clés, d'autres plus anodins me sont revenus en tête, comme cette fille Marianne qui avait un nez croche et que je trouvais fort jolie. Mon premier geste était de faire le tri dans tout ça, mais je m'en suis avéré incapable. Si je dois raconter cette histoire au public d'étrangers que vous êtes, je dois tout mettre parce que chaque geste, parole et cri s'avèrent liés et forment un tout. Le résultat final serait, je crois, beaucoup trop long pour être présenté sur un blog.

Il y a toujours la possibilité d'en faire un roman ou quelque chose du genre. J'y songe sérieusement, mais encore là, où trouver le temps pour se lancer dans la rédaction de ce projet?

Peut-être qu'il s'agit simplement d'une histoire de soirée arrosée que, le jour où je vous renconterai, je vous raconterai devant l'une de ses sublimes bières blanches qu'ils vendent dans une brasserie sur la rue Laurier.

Vous voilà déçus, vous auriez bien aimé entendre un petit passage de ce récit. Je partage votre peine et c'est pour cela que je vous raconterai ce qui pourrait servir d'éventuelle conclusion.

Je me dirige vers l'Université pour un cours de cinoche bébête. Perdu dans une vague d'étudiants, une voix familière se rend à mes oreilles. Je croise alors celle qui fut ma scripte lors de ce tournage. Rendu près d'elle, elle me jette un coup d'oeil furtif. Je lis dans son regard qu'elle me reconnaît. Elle ne s'arrête pas pour autant pour m'adresser la parole, préférant continuer sa route avec ses copines. Il faut dire que nos rapports n'ont pas été des meilleurs depuis ce fameux tournage. Nous nous sommes mutuellement ignorés pendant un certain temps jusqu'à ce que nous perdions complètement contanct.

Une soirée, je reçu de sa part un courriel annonçant qu'elle avait eu un bébé avec son copain. Il faut comprendre que cette lettre ne m'était pas personnellement envoyée, il s'adressait plutôt à ceux se trouvant sur sa liste de contact, soit tout le monde et personne en même temps.

J'aurais bien aimé savoir de quelle classe elle revenait. En quoi pouvait-elle bien étudier ? Pas en cinéma, je l'aurais croisée dans un de mes cours et en plus, elle avait plusieurs fois mentionné qu'après l'obtention de son DEC, elle n'allait pas poursuivre dans le domaine.

Ce qui justement m'amène à cette fameuse conclusion. Quand nous avons mis les pieds au Cégep, nous voyons nos études comme une petite étape avant ques les portes d'Hollywood ne s'ouvrent à nous. Nous rêvions quotidiennement à la Palme d'or qui nous attendait tous dans les années à venir. Il faut dire que les enseignants nourrissaient ces idées folles en répétant que nous étions l'avenir du cinéma. On était jeune et prêt à croire n'importe quoi. Le Cégep était une bulle de verre nous protégeant du vrai monde et des difficultés de mettre le pied dans la tour imprenable qu'est le domaine. Je me souviens qu'en me réveillant le lendemain de notre dernier party de fin de session, je me suis alors demandé ce que j'allais bien pouvoir faire. J'étais toujours motivé à travailler dans le milieu du cinéma, mais j'allais devoir persévérer en affrontant plus de déceptions que de victoires.

Peu d'entre nous ont accepté ces conditions. Sur une quinzaine, seulement cinq étudiants ont continué d'avancer tranquillement dans le milieu.

Le cinéma est affreux, sale et frustrant.

Pour des raisons sado-masochistes, certains adorent ça.



lundi 19 novembre 2007

Cacophonie

Des ouvriers sont présentement en train de rénover la cuisine. Mon chat court partout à cause de la présence d'étrangers et du bruit infernal. Moins peureux, j'ai quand même été subitement tiré de mon sommeil à 8h30 du matin, ce qui est loin d'être dans mes habitudes le lundi.

Je serai donc matinal pendant les deux prochaines semaines, pas par choix, croyez-moi sur parole !

M'a peut-être en profité pour passer plus de temps en votre compagnie sur ce blog. Vous ne m'adressez que rarement la parole, mais je sais pertinement que vous êtes là à me lire.

Mon dernier billet découle d'une phase étrange dans laquelle je me trouve depuis quelques temps. Durant certains moments de quiétude, ma pensée me ramène à quelques vieux souvenirs. Je revois mentalement des visages que je voyais quotidiennement lors de mes études au Secondaire et au Cégep. Il m'arrive aussi de les croiser en rêve, de discuter avec eux avant qu'ils ne se dissipent dans la matinée.

Je crois pouvoir expliquer ce qui se passe en moi.

Je refoule présentement mon désir de m'abonner à Facebook.

Tout le monde parle de ce site, il en est même question dans le dernier numéro de L'actualité. Des amis passent des heures là-dessus à s'amuser follement à reprendre le contact avec des collègues du primaire ayant disparu dans la brume. On m'a offert à maintes reprise de m'y joindre parce que c'est tellement l'fun et bla-bla-bla. J'ai décliné l'offre, ça a l'air vraiment ennuyeux, je ne vois pas l'intérêt à devenir membre de cette communauté.

Pourquoi ?

Je ne veux pas donner ma photo à un site-web, ni mes textes ou tout autre création. Je crois que la propriété intellectuelle de quiconque, même sur Internet, doit être respecté.

Je ne désire pas non plus me lancer dans des concours bidons de qui a le plus d'amis sur Facebook.

Surtout, loin de moi l'envie de reprendre contact avec tout ceux que j'ai perdu de vue au cours des années. J'aimerais bien mieux les croiser dans la rue par hasard que de les retrouver suite à une recherche extensive sur un site web. Faites face à la réalité chers lecteurs, on croise des centaines, voire des milliers de personnes dans la vie. Il est tout à fait normal que la majorité d'entre elles se dissipe dans la brume. C'est dommage, c'est comme ça. Puis soyez francs envers vous-mêmes, si vous retrouvez votre vieux pote du secondaire sur Facebook, vous allez le saluer, lui envoyer un courriel souhaitant Bonne Année et éternellement projeter d'aller prendre une bière. Ce sont, selon moi, de bien pathétiques retrouvailles.

jeudi 15 novembre 2007

Karma

Les lecteurs remarqueront qu'il s'agit de la deuxième semaine en ligne où j'écris le jeudi plutôt que le dimanche.

C'est comme ça.


En lisant des blogues aujourd'hui, un vieux souvenir m'est revenu en mémoire. Je suis en Secondaire 5, l'Internet vient tout juste de faire son apparition dans nos vies. Ma soeur et moi avons même convaincu mon père qu'il est essentiel d'y avoir accès si l'on veut survivre dans la socitété moderne. Bref, le net est installé, je débute mes péripéties en allant sur les forums dédiés au cinéma d'horreur, je deviens membre de l'un d'entre eux et me crée un compte e-mail pour avoir des conversations légèrement inutile avec une lesbienne habitant le Mississippi qui partage avec moi une passion pour Patricia Arquette.

Arrive soudainement une nouveauté, MSN Messenger, qui donne la possibilité de discuter en direct avec les personnes de notre choix en privé. Plus besoin de se donner rendez-vous dans des salles de clavardage où se tiennent d'inconnus abrutis et autres trolls, les conversations sur Jess Franco peuvent maintenant se faire entre potes.

On croit avoir fait le tour des possibilités du net quand soudainement, un professeur nous demande de mettre en ligne un site web personnel. Quoi ? Je peux avoir ma propre page web qui deviendra, vraissemblablement, aussi populaire que Altavista.com en seulement quelques jours ? Au boulot et vite !

Après quelques longues minutes à penser au sujet de ce site, je décide de me concentrer sur un site pirate sur lequel je bosse pendant les heures de classe.

De quoi ça parle ? De Greg, la pire des tronches, l'étudiant le plus détesté de l'école. Nous avons déjà été amis, mais c'est une autre époque, nous sommes désormais en guerre. Lui faire un site web officiel est la moindre des choses pour que le monde entier sache à quel point cet être s'avère crados. Sur Multimania, je met en chantier ce site diabolique qui était disponible à l'adresse www.multimania.com/greglenerd .

Le site contient une introduction plutôt courte ainsi que la liste des amis de Greg qui inclut le directeur de l'école, un autre connard du nom de Dixon, sa mère et quelques célébrités. J'envoie l'adresse à mes compagnons de classe qui se ruent devant les ordinateurs pour rire un bon coup et me féliciter de cet exploit.

Un ami me fait cependant remarquer que le site est nul et induit en erreur. Greg étant nul à l'école, on ne peut pas réellement le qualifier de nerd. Il crée alors un nouveau site sur Multimania au lien www.multimania.com/pauvregreg . Cette page est déclarée officielle en quelques minutes, elle regorge d'animations de souris se masturbant, des liens préférés de Greg (dont le site de Disney) et une explication du changement d'adresse.

Le nouveau lien est envoyé aux étudiants qui l'applaudissent unanimement. On retrouve le lien sur plusieurs murs de toilette. J'ai même le souvenir d'entrevoir Greg visiter la page et rouspetter contre les anonymes webmestres.

Cette folle aventure d'une durée de deux semaines se terminent avec mon ami qui ferme le site, jugeant la farce simplement cruelle. En allant sur la page, on obtient le message sur fond blanc :« Parce qu'il faut aussi vieillir.» Plusieurs sont déçus de la disparition du site officiel de Greg, mais bientôt, de nouveaux drames nous font oublier cette histoire.

En y repensant aujourd'hui, je me rend compte que j'ai perdu contact avec tous ces étudiants. Mon collègue webmestre serait supposément DJ dans un club, bien que j'ai longtemps cru qu'il s'était suidicé (je vous conterai ça un de ses jours). La lesbienne du Mississippi a déménagé sur un campus et m'a envoyé un dernier courriel m'avertissant qu'elle ne pourrait plus me répondre quotidiennement. Greg a un cellulaire et on peut le voir se promener dans mon quartier de temps en temps. Multimania a été acheté par Lycos et les deux sites sur notre souffre-douleur ont été effacé.

jeudi 8 novembre 2007

Histoire de douanes

- Could you guys send me a copy of American Stag ?

- Will do ! You should get it next Monday.

3 semaines plus tard

- Did American Stag ever arrive ?

- No, it's probably stuck at the borders.


Une question vous brûle les lèvres : «C'est quoi un stag ?»

Je vais laisser Steven Ziplow nous offrir sa définition se trouvant dans The Film Maker's Guide to Pornography :

«The 8mm porno film is commonly known as the Stag movie. This is the kind of picture that you saw at your brother-in-law's bachelor party or in your friends basement after school one afternoon.»

Il s'agit donc de films relativement courts tournés sur pellicule 8mm montrant un couple s'adonnant à des actes sexuels. Il y a rarement une histoire, la durée de l'oeuvre se limitant à l'essentiel. Ces films étaient très populaires avant l'arrivée de la vidéo et se visionnaient habituellement dans des clubs privés. On pouvait également se procurer une copie dans les librairies érotiques.

En 2006, un metteur en scène réalise un hommage à ce type de productions avec American Stag, un montage de plusieurs «stags» provenant de diverses collections. Sachant que j'étais curieux de le voir, je suis fasciné par le para-cinéma , des amis du Sud ont eu la gentillesse de m'envoyer une copie... que j'attends toujours.

Le DVD se trouve probablement entre les mains de douaniers s'assurant qu'il ne contient pas d'images illégales (bestialité, pédophilie, morts véritables, etc). Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, chaque film avec du matériel pornographique provenant des États-Unis connaît toujours ce sort.

On peut alors se demander qui sont ces gens payés à visionner toutes ses cassettes suspectes. Comment peut-on vivre sainement en voyant jour après jour des hommes et des femmes s'adonannt à des atrocités considérées comme des fantasmes par certains. On doit avoir une bien curieuse vision de l'humanité. Ce serait un sujet de documentaire fort intéressant. Ils doivent voir des trucs incroyables.

Ayons une pensée pour ces douaniers qui nous empêchent de visionner de la porno alors que le net regorge de vidéos montrant la pendaison de Saddam.

dimanche 4 novembre 2007

JLG TV

Bien hâte au jour où Jean-Luc Godard sera l'invité de Guy A. Lepage !

En attendant, voici le meilleur de l'oncle Jean à la télé :

http://youtube.com/watch?v=t_FNUneD9jQ

samedi 3 novembre 2007

Les écarts

La lecture des blogues de mes collègues confirment que ces sites personnels servent principalement d'outils de promotion. Entendons-nous bien, si une grande majorité permet à leurs auteurs de vider sur papier virtuel leurs défaites et victoires, il y a toujours un billet invitant les lecteurs à assister à un spectacle et à visionner un clip mis sur Youtube.

En soit, il n'y a pas de mal à jouer son propre agent. Se payer de la pub est quelque chose de dispendieux et si on a un projet dont on veut faire profiter les autres, autant se servir d'un maximum de moyens pour faire diffuser l'information. Il s'agit donc d'une pratique louable, dont le seul risque est de transformer son blogue en une redondante infopub.

Sur les chaînes de radio étudiantes, il est courrant que les animateurs se servent de leur temps d'antenne dans le but de s'auto-promouvoir. Quand l'émission est bonne, il s'agit habituellement de moments très brefs qui ne viennent en rien nuir au contenu. Dans le cas contraire, le show sert uniquement à vendre un produit, objet narcissique portant des chansons indépendantes comme maquillage.

Personnellement, je ne vois pas l'intérêt de me mettre ainsi en valeur. Peut-être suis-je trop modeste, mais je me sens toujours très chanceux d'être lu ou écouté par un inconnu. Je ne veux donc pas abuser de sa personne en le bombardant d'auto-promotion. Selon, il faut s'assurer que le destinataire passe un bon moment sur notre blogue ou notre émission, ce qui signifie le divertir, développer chez lui une réflexion et ne surtout pas l'ennuyer avec de la pub !

Parce qu'est-ce que l'on fait quand arrivent les commercieux à la télévision ? On zappe !

dimanche 28 octobre 2007

En direct du Imac

Il m'a fallu quelques temps pour que l'Internet soit enfin fonctionnel sur ma grosse machine. Ce fut d'ailleurs une longue histoire pas très intéressante qui se résume avec moi devant payer 100$ pour apprendre que je dois changer de rooter !!!

Je vais d'ailleurs porter une plainte, je n'aime pas faire affaire avec des escrocs !

Je profite néanmoins de ce vieux rêve que d'avoir le net dans ma chambre. Enfin, je peux regarder de la pornographie sans crainte d'être surpris la main dans les sous-vêtements.

Sinon, un petit agrément est d'avoir une nouvelle vue. Ma chambre donne sur un parc, ce qui est un peu plus plaisant à regarder que la vigne recouvrant la fenêtre du bureau. Vous allez dire qu'il est un peu maladroit de ma part d'affirmer que je me masturbe devant mon écran, donnant ainsi un spectacle peu intéressant aux enfants. Je vous réponds que j'ai des beaux rideaux.

Sinon, pas grand chose à dire mis à part que l'un de mes comptes de courriel ne fonctionne pas, ce qui me met de mauvaise humeur.

Il y a de fortes chances que je poste plus sur ce blogue dans les jours à venir.

jeudi 25 octobre 2007

Constat

Il m'arrive de faire de plus en plus de rêves où je visionne des films...

dimanche 21 octobre 2007

Relâche

Je triche en écrivant de quoi un mardi plutôt qu'un dimanche. La semaine de relâche me permet ce type de disgressions.

Ceux étant venu plus tôt cette semaine souligneront que ce billet se composait auparavant d'un lien qui n'amenait à nulle part. Ils affirmeront, avec raison, que j'ai corrigé cette erreur avec un peu de texte.

Aujourd'hui, ce sera des petits trucs en vrac, le cerveau est trop fâtigué pour réfléchir.

- Le FNC s'est terminé dimanche, comme j'en ai déjà fait part, je n'ai pu voir qu'un petit nombre de films. Seulement trois, beaucoup moins que la quinzaine de l'année dernière. Heureusement, j'ai pu voir deux essentiels, I'm Not There de Todd Haynes et The Man From London de Bela Tarr, qui ont répondu à mes attentes élevées. La mise en scène de ces deux films si différents est époustouflante. Assez pour se dire se remettre du départ de Bergman et Antonioni. Le troisième, Sperm, m'a laissé perplexe. Je suis trop gentil pour qualifier ce film d'idiot, je me contenterai donc d'oubliable.

- Ai assisté au spectacle de Tori Amos dimanche soir. Même si j'aime beaucoup ce qu'elle fait, je ne connais pas très bien son oeuvre et n'ai reconnu qu'une seule chanson ! N'empêche qu'elle a donné une prestation du tonnerre, elle était visiblement heureuse d'être à Montréal et sa bonne humeur faisait un beau contraste avec la lourdeur de ses paroles. On a eu droit à un moment assez incroyable où elle a quitté la scène pour laisser ses musiciens jouer seuls pendant une pièce complète, un geste très généreux selon moi.

Ce sera tout pour aujourd'hui.

samedi 13 octobre 2007

Virgile

Je débute mon billet hebdommadaire en vous informant que, pour une raison que j'ignore, je semble incapable de répondre à vos commentaires. J'espère que ce problème sera fixé lorsque l'Internet sera installé sur mon nouvel ordinateur.

Parce que j'ai enfin reçu cette grosse machine effrayante mercredi dernier. Esthétiquement parlant, il est magnifique et trône comme un roi sur mon bureau. L'installation fut facile, je n'ai eu qu'à le brancher. Quand je pense à mon vieux PC où il a fallu y insérer un nombre infini de disquettes pour qu'il devienne fonctionnel ! La qualité d'image s'avère impeccable, tout comme le son. Plusieurs DVDs seront visionnés avec cet appareil.

Le destin a voulu que le Festival des Nouveaux Cinémas tombe en même temps que ma mi-session. Impossible de voir plusieurs films présentés à cause de la pile de travail qui ne semble pas vouloir disparaître. Travaux qui, en passant, se font dans un intérêt définitivement relatif. L'un d'eux porte sur La Divine Comédie de Dante, texte fascinant pour lequel j'ai énormément d'admiration. Le problème d'affronter un monstre littéraire comme ce poème est le nombre immense de prédécesseurs l'ayant étudié. J'ai de la misère à croire que, dans l'océan composant les études sur le poème italien, aucun article ne reprenne ma thèse avec exactitude. Quand on nous demande de trouver une problématique originale tout en nous obligeant de demeurer dans le grand panthéon littéraire, il y a de quoi se fracasser la tête contre les murs. Au moins, je ne rédige pas un mémoire de maîtrise, mais un petit travail bidon qui se méritera une bonne note si la mise en page est belle.

Une question se pose néanmoins, faut-il continuer d'étudier Dante quand tellement d'autres l'ont fait à notre place ? Pourquoi ne pas se contenter de simplement le lire ? Les chercheurs ne devraient-ils pas se tourner vers des terrains vierges et obscures sans avoir Virgile pour les guider ?

Bizarrement, l'intérêt véritable de faire des travaux scolaires demeure les réflexions de la sorte naissant de mes recherches, réflexions qui, malheureusement, n'ont rien à voir avec la question demandée par l'enseignant.

lundi 8 octobre 2007

Video Store Blues

Un triste événement vient d'arriver aux cinéphiles de Los Angeles. Un club vidéo indépendant nommé Jerry's Video a récemment fermé les portes. Selon les descriptions trouvées sur le web, il s'agissait du genre d'endroit où l'on pouvait trouver une quantité impressionnante de vidéocassettes de films rares, bootlegs et autres imports obscures. Le curieux voulant simplement voir quelques chose de dément n'avait qu'à tendre la main alors que celui cherchant un film spécifique devait s'adonner à de véritables fouilles archéologiques. Les habitués parlent de cet endroit avec nostalgie et se blâment eux-même de ne pas y être allé plus souvent ces derniers temps. La majorité expliquent qu'avec la vaste collection de DVDs se trouvant à domicile, l'envie de louer se dissipe rapidement. Je dois admettre connaître cette situation. Un calcul rapide m'a permis de constater qu'il me faudrait environ un an, à défaut d'un titre par jour, pour visionner tous les films que je n'ai pas encore vu !

Ce type d'établissement commence tranquillement à disparaître. La place de plus en plus grande des Blockbusters et Vidéotrons sonne le glas des boutiques indépendantes. De plus, les DVDs assagissent certains magasins. Ce que je veux dire par là est que les commerçants ayant conservé une tonne de VHSs, incluant quelques raretés, s'en débarassent pour les remplacer par des oeuvres plus mainstream. Dans le petit village de Val-Morin se trouve Kino's Vidéo, un ancien temple des grosses cassettes de films d'horreur. La section de films d'épouvante était impressionnante puisque, en plus d'une panoplie de séries Z italiennes, on y trouvait des films de femmes en prison, des policiers français et la filmographie presque intégrale de Jean Rollin. Maintes fois, j'avais supplié le patron de me vendre certaines cassettes, offrant un prix tout à fait raisonnable. Il refusait à chaque fois en m'expliquant que plusieurs clients louaient régulièrement ces films, ce que j'ai toujours eu un peu de misère à croire... Lors de ma dernière visite, qu'elle ne fut pas ma déception en découvrant toutes ces VHSs remplacé par un section pour enfants en format digital. La vente que j'avais attendu depuis si longtemps m'avait passé sous le nez. J'aimerais bien savoir qui ce les ai procuré... probablement un Laurentien un peu trop curieux qui sera transfiguré pour le meilleur ou le pire.

La Foire du Vidéo sur Sainte-Catherine était également légendaire. Surnommé la Poire par mes amis collectionneurs, l'établissement nous permettait de se débarasser de quelques atrocités qui prenaient de la poussière sur nos tablettes. Les employés, dont le patron que l'on appelait le Moustachu, étaient naif et flairaient la bonne affaire dans tous ce que nous lui présentions. Un ami lui avait même refilé une Secam sans problème ! Le hic était que les prix étaient exhorbitants, 8,95$ pour une cassette, mais on pouvait trouver quelques raretés. J'avais réussi à mettre la main sur plusieurs films de Deodato par exemple.

Il y a plusieurs histoires sur ces temps passés dans les clubs vidéos à rechercher la perle rare. Cette époque est derrière nous, le DVD a rendu plusieurs trucs facilement disponible, enlevant même le statut mythique de certains titres. Les collectionneurs sont désormais paresseux aussi. Avec le digital et désormais le haute-définition, on se demande bien pourquoi on se taperait une image laide et un son questionnable.

Restent quelques souvenirs à se remémorer devant notre pile de VHSs poussiéreuses, un roman à ce sujet et des boutiques vides.

dimanche 7 octobre 2007

Radio Massacre

Je suis épuisé parce que j'ai trop étudié hier soir. J'ai passé une bonne partie de la nuit à lire des textes forts ennuyeux. Quand il fut trois heures du matin, n'ayant pas accès à Internet, je me suis mis la main à la pâte en avancant sur un projet créatif. Je me suis surpris à être plutôt productif, je regrette même d'avoir du arrêter une heure plus tard pour rentrer chez moi. Il faut comprendre que je suis présentement en mi-session (déjà) et que mon cerveau exige une relative forme mentale pour fonctionner correctement.

En écoutant la radio hier soir, je suis tombé sur 98.5, la station de lignes ouvertes. Il y a à peine quelques semaines, un ami et moi appellions de temps à autre l'animateur pour pousser quelques âneries en ondes. Ces coups au téléphone surnommés radios massacres étaient habituellement enregristrés pour que je puisse les diffuser en ondes. Mon collègue avait de l'expérience en la matière, il avait passé un été de temps à hurler des bêtises au grand désarroi de Fabi, Drolet et Pelletier. Il est désormais impossible de s'adonner à pareilles activités puisqu'il y a un désormais un petit délai permettant à l'animateur de couper son interlocuteur sans que l'on puisse entendre ses dires. La fin d'une époque il faut croire, mais au moins, on s'est bien marré.

On m'a fait remarqué que je laissais sous-entendre ici que je trouvais ma vie ennuyeuse. S'il est vrai que quelques uns de ces billets baignent dans un certain nihilisme, il faut comprendre que j'écris toujours en tenant compte du moment présent. Comme j'aboutis habituellement ici quand je n'ai rien à faire, il est normal qu'une part de cafard se glisse entre ses lignes. Bref, il s'agit d'un blogue bipolaire !


Il y a de fortes chances que je ne poste ici que le dimanche. Il y aurait donc logiquement un seul billet par semaine. Ça tombe bien parce que c'est un blogue du dimanche...

lundi 1 octobre 2007

"Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs."

Pour suivre ( voire copier) l'exemple de mon ami Fred qui a listé quelques films marquants sur son propre blogue, je me lance dans cet exercice. À noter qu'il ne s'agit pas d'un best-of et que, étant d'un naturel paresseux, je me suis limité à seulement dix films. Notez également que les choix de Fred sont beaucoup plus para-cinématographiques que les miens, probablement à cause d'une vision différente mais néanmoins rejoignable du cinéma.




Halloween de John Carpenter ouvre le bal. Vu à mon adolescence, ce film m'a donné la morsure du cinéma d'horreur, me poussant à consommer jusqu'à l'indigestion une notable quantité de nanards. Mon dernier visionnement remonte à plusieurs années, je me souviens qu'il conservait son efficacité malgré ses évidentes lacunes budgétaires. D'ailleurs, cette efficactié s'est confirmée récemment avec son médiocre remake signé Rob Zombie qui, à défaut d'être réellement imaginatif, se prosterne devant l'oeuvre de Carpenter en recréant ses meilleurs moments.


Seconde oeuvre importante dans ma formation de cinéphile, Lost Highway de Lynch m'a laissé une forte impression lors de mon premier visionnement. La première partie de ce thriller psychologique m'a d'abord réellement terrifié pour la simple raison qu'il n'y a aucune clé pour décoder le climat de terreur se trouvant à l'écran. Sans point d'appui, le spectateur erre sur une route étrange menant vers les ténèbres. En fait, j'avais tellement peur que je me suis montré incapable de terminer le film et suis allé directement me coucher. Le réel choc fut également de découvrir l'existence d'un cinéma marginal sortant des terrains battus. Je devais absolument en savoir plus, j'étais prêt à embarquer sur la route perdue.




Je mentirais en affirmant que j'ai eu le coup de foudre en voyant L'année dernière à Marienbad pour la première fois. Au contraire, comme plusieurs étudiants en cinéma confrontant ce labyrinthe imagé signé Resnais et Robbe-Grillet, j'ai tout simplement détesté ! Impossible à comprendre, trop lent, trop répétitif... il m'a fallu quelques années de visionnage pour devenir finalement prêt à revisiter ce grand palais. Mon opinion a évidemment changé énormément. D'un point de vue purement théorique, je dirais que Marienbad contient tout ce que le cinéma a à offrir, le film est dense à ce point. Bon, vous pourriez dire que j'exagère et je serais enclin à vous donner raison. Ce que je veux dire c'est que chaque fois que je lis un ouvrage théorique, je ne peux m'empêcher de l'appliquer à ce film et de découvrir qu'il se fond dangereusement bien dans n'importe quel moule. Une oeuvre d'art total quoi !


Mes préférances vont vers le cinéma d'horreur et d'auteur. Avec Habit de Larry Fessenden, je suis au paradis ! Le réalisateur new-yorkais signe une oeuvre autobiographique à laquelle il mêle le mythe du vampire. Un véritable triomphe de l'horreur introspective qui représente magnifiquement ma vision idéale du cinéma fantastique.



J'adore Léolo de Jean-Claude Lauzon. Film poétique sur le pouvoir pervert et dangereux de l'imaginaire contre l'horreur du monde réel. N'importe qui ayant été légèrement rêveur dans son enfance se retrouve dans le petit Léolo. Le film regorge de plusieurs scènes d'anthologie qui réussissent toujours à me faire verser une larme. Celui qui pense que l'enfance est un moment magique devrait obligatoirement visionner ce chef d'oeuvre.


De grâce, un peu de lumière ! Le roi et l'oiseau de Paul Grimault est un film vu très jeune que j'ai eu la chance de revoir sur grand écran il y a quelques années. Un dessin animé de ce calibre, ça se contemple. On se laisse bercer par les beaux dialogues de Prévert alors que les images nous captivent. Malgré la lourdeur de son message anti-guerre, la scène finale demeure très belle.




J'aime tous les films de Lars Von Trier. À chaque que je visionne une de ses oeuvres, il réussit toujours à m'épater, que ce soit à cause de la forme ou du récit. Un Von Trier se regarde à plusieurs niveaux puisqu'il peut à la fois faire réfléchir et tout bonnement divertir. Bien qu'il ne s'agit pas de mon favori, je prend l'occasion pour souligner la très grande qualité de Manderlay, second opus de sa trilogie sur l'Amérique. Le parti pris artistique à de quoi faire fuir plusieurs, mais le récit, si fascinant et perturbant, garde les plus témériaires rivés à leur siège. Manderlay démontre sans aucun doute la force d'une bonne histoire qui conserve toute sa puissance même si on la dénude de tous ses artifices.




Blood Feast d'Hershell Gordon Lewis est un film con, un véritable navet ridicule que j'adore. Pourquoi ? Parce que c'est fauché, mal foutu, on ne peut s'empêcher de rire de son ineptie générale. Cette série Z vient néanmoins répondre à un besoin important du cinéma, simplement amuser, fournir un bon moment. Le cinéaste François Miron aime probablement ce film puisqu'il le cite à maintes reprises dans The 4th Life. Ça fait du bien à entendre !


Michael Haneke me pose le même problème que Lars Von Trier. Mis à part Le temps du loup, tous ses films me plaisent énormément. Il tient parmi les cinéastes contemporrains les plus intéressants de l'heure et son entrée à Hollywood avec un remake de son propre Funny Games rend perplexe. Tout comme Habit, on assiste au spectacle d'un auteur reprenant les codes du cinéma d'horreur. Contrairement à Fessenden qui se tourne vers l'introspection, Haneke opte pour un dénudement intellectuel. Il questionne directement le spectateur sur son rapport avec la violence à l'écran, le pousse à l'extrême et lui rappelle continuellement sa place obligatoirement passive. Un grand film que l'on déteste souvent pour les bonnes raisons. Haneke va aux États-Unis se faire haïr dites-vous ? Pourquoi pas...


On se laisse sur un film moins connu vu l'année dernière dans un festival. The Glamorous Life of Sachiko Hanai de Misturu Meike, c'est un véritable délire ! Un pink movie se moquant des intellectuels tout en attaquant George W. Bush, on s'en va dans une direction stupéfiante. Un phantasme intelligent pour les masturbateurs.

dimanche 30 septembre 2007

Ce blogue est ennuyeux

Non vraiment, il est ennuyeux... il ne s'y raconte rien d'intéressant. Peut-être qu'un jour il y aura quelques chose de vraiment chouette de disponible, mais en attendant, vous aurez à vous contenter de mon morne quotidien qui ressemble probablement au vôtre.

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J'aime bien la chanteuse Feist, je l'ai découvert par les annonces de Ipod où elle se glisse d'un écran à l'autre. Mignon comme tout.

J'aime bien les formats poches des éditions Leméac, une boîte québécoise. Les bouquins sont beaux et les textes sont réellement intéressant. Le roman de l'été était une bonne lecture et j'espère que La notaire m'apportera autant de plaisir.

Je n'aime pas American Dad, pas drôle du tout.

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N'ayez pas peur à commenter !

jeudi 27 septembre 2007

Le silence

Bon d'accord, pas eu l'opportunité de m'occuper de ce blogue pour une raison réellement débile. Même si je possède deux ordinateurs personnels, je ne peux accéder au tableau de bord de Blogger qu'avec un seul dont certaines touches du clavier ne fonctionnait pas.

Pour vous tenir au courrant, voici en vrac quelques nouvelles de la vie quotidienne :

- J'ai fait l'acquisition il y a trois semaines d'un nouvel ordinateur, un superbe Imac avec pleins de trucs incroyables de disponibles. Malheureusement, la boutique est en rupture de stock de clavier et mon modèle est toujours en commande. J'ai l'impression de me trouver sur une interminable liste d'attente pour obtenir un nouveau rein.

- Cela fait officiellement un mois que je n'ai ni travaillé ni été payé. Pourquoi ? Il n'y a pas d'événements à gérer pour le moment et quelqu'un oublie constamment de remettre la feuille de temps. Je suis habitué à ce qu'il y ait quelques temps morts, mais il s'agit de la période la plus longue jamais rencontrée. Si la tendance se maintient, je vais bienôt manquer de riz et de fèves...

- La programmation du FNC est en ligne, que du bon, plusieurs titres alléchants que j'espère pouvoir visionner dans le cadre de cet événement.

- Vu hier l'adaptation des Particules élémentaires, un bon film qui prend quelques raccourcis inévitables lors du passage de l'écrit à l'écran. On remarque donc des personnages féminins moins bien développés et le passé des protagonistes moins explorés. Le plus surprenant demeure la finale plus optimiste que celle du roman. L'élément de science-fiction a également complètement disparu.

- Il y a un dernier point que j'aimerais partager avec vous, mais je ne le ferais pas. Vous allez peut-être croire que c'est relié à d'autres postes plus bas. Vous avez raison.

Saluons Isabelle qui est la première à m'avoir avoué lire ce blogue.

dimanche 2 septembre 2007

Oh mercy

L'été remet ses souliers et je ne vais pas sur le blog. Voilà grosso modo mes activités ces derniers temps.
Évidemment, vous pourriez croire avec raison que je ne fais rien de mes temps libres. Vous auriez tort, mais comme je demeure toujours très vague sur la nature de mes activités, je considère que vous avez le droit de pensez de la sorte.
J'aimerais me rapprocher de vous, sombrer dans le personnel et partager quelques confidences. Vous êtes anonymes et, surtout, silencieux, j'ai comme l'étrange impression que je peux tout vous dire sans subir de conséquences. Malheureusement, les derniers jours m'ont prouvé que l'Internet regorge de vipères et qu'un innocent billet peut produire des effets diaboliques. J'ai vécu un cauchemar pas tout à fait terminé et ma prose virtuelle y est bizarrement pour quelque chose. Je ne peux donc tout simplement pas me mettre à nu devant vous. Je ne vous fais pas confiance.
Dans un autre ordre d'idée, on fait parfois des belles découvertes dans les librairies usagées. J'ai mis la main hier sur un bouquin traitant des gangs de filles dans le cinéma d'exploitation ! Je ne savais même pas que pareil ouvrage existait !

jeudi 23 août 2007

Éloge du cinéma amateur

On entend souvent dans les festivals des spectateurs se plaindre d'avoir visionné un film amateur. Ces derniers n'apprécient pas l'utilisation du digital, les effets spéciaux médiocres, la technique baclée et le jeu approximatif des comédiens (souvent eux-aussi amateurs).

Bon d'accord, on peut les comprendre, au premier degré, il peut effectivement s'avérer frustrant de payer une dizaine de dollars pour un film tourné dans un garage. La prétention qu'ont certains cinéastes à vouloir en faire plus que les moyens ne le permettent peut également en détourner plus d'un. Encore là, peut-on véritablement parler de prétention ? Ne s'agirait-il pas, de temps à autre, d'un désir de faire un vrai film même si l'on a pas le budget nécessaire ?

Ce qui nuit au cinéma amateur, comme tous les types de films d'ailleurs, est le nombre grandissant de navets. Avec les nouvelles technologies, il est désormais possible pour n'importe qui pouvant dénicher une caméra de réaliser un court métrage, pour le meilleur et pour le pire. Le cinéphile courageux se retrouve donc devant un océan de médiocrité dans lequel il doit longtemps patauger pour mettre la main sur une perle.

Et perle il y a. On aurait tort de croire que seuls les pros peuvent faire de bons films. Je vais dire une hérésie : il peut se dégager d'un film inepte des qualités que l'on ne retrouve pas dans de grosses productions. J'ai remarqué que lorsque le film amateur est bon, c'est habituellement parce qu'il possède quelque chose que l'on ne peut décrire qu'en l'appellant du coeur. Quand le metteur en scène croit à son produit, sa passion pour le projet réflète sur le spectateur. On remarque alors, entre toutes les petites erreurs, des éléments parfois surprenant comme, bien souvent, un scénario fascinant sortant des sentiers battus.

Ce qui me plait également dans le cinéma amateur est la grande liberté qu'ont les réalisateurs. Quand la seule barrière devient monétaire, ceux-ci peuvent alors se permettre de s'adonner à n'importe quelle folie. Aucun producteur ne leur dira que l'on ne peut faire ceci ou cela. On peut changer le scénario en cours de route, l'allonger, le réduire. C'est merveilleux.


mardi 21 août 2007

Silence

Cette chanson représente exactement ma position par rapport à la situation que j'ai déjà mentionné.


As I walked out tonight in the mystic garden
The wounded flowers were dangling from the vine
I was passing by yon cool crystal fountain
Someone hit me from behind

Ain't talkin', just walkin'
Through this weary world of woe
Heart burnin', still yearnin'
No one on earth would ever know

They say prayer has the power to heal
So pray for me, mother
In the human heart an evil spirit can dwell
I am a-tryin' to love my neighbor and do good unto others
But oh, mother, things ain't going well

Ain't talkin', just walkin'
I'll burn that bridge before you can cross
Heart burnin', still yearnin'
There'll be no mercy for you once you've lost

Now I'm all worn down by weeping
My eyes are filled with tears, my lips are dry
If I catch my opponents ever sleeping
I'll just slaughter 'em where they lie

Ain't talkin', just walkin'
Through the world mysterious and vague
Heart burnin', still yearnin'
Walkin' through the cities of the plague.

Well, the whole world is filled with speculation
The whole wide world which people say is round
They will tear your mind away from contemplation
They will jump on your misfortune when you're down

Ain't talkin', just walkin'
Eatin' hog eyed grease in a hog eyed town.
Heart burnin', still yearnin'
Some day you'll be glad to have me around.

They will crush you with wealth and power
Every waking moment you could crack
I'll make the most of one last extra hour
I'll revenge my father's death then I'll step back

Ain't talkin', just walkin'
Hand me down my walkin' cane.
Heart burnin', still yearnin'
Got to get you out of my miserable brain.

All my loyal and my much-loved companions
They approve of me and share my code
I practice a faith that's been long abandoned
Ain't no altars on this long and lonesome road

Ain't talkin', just walkin'
My mule is sick, my horse is blind.
Heart burnin', still yearnin'
Thinkin' 'bout that gal I left behind.

Well, it's bright in the heavens and the wheels are flyin'
Fame and honor never seem to fade
The fire gone out but the light is never dyin'
Who says I can't get heavenly aid?

Ain't talkin', just walkin'
Carryin' a dead man's shield
Heart burnin', still yearnin'
Walkin' with a toothache in my heel

The sufferin' is unending
Every nook and cranny has its tears
I'm not playing, I'm not pretending
I'm not nursin' any superfluous fears

Ain't talkin', just walkin'
Walkin' ever since the other night.
Heart burnin', still yearnin'
Walkin' 'til I'm clean out of sight.

As I walked out in the mystic garden
On a hot summer day, a hot summer lawn
Excuse me, ma'am, I beg your pardon
There's no one here, the gardener is gone

Ain't talkin', just walkin'
Up the road, around the bend.
Heart burnin', still yearnin'
In the last outback at the world's end.

Écriture

Je demeure continuellement surpris de la grande qualité littéraire des blogs francophones. Alors que les forums regorgent de fautes d'ortographes et de billets ronflants, les blogs présentent des textes méticuleux possédant un style évident. Le plus surprenant est de constater que la majorité de ses auteurs n'ont pas de formation universitaire, ils sont simplement bons.

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Terminer hier la première partie de Madame Bovary, l'un de ses livres que l'on connait sans avoir lu. Je l'ai débuté pour ma culture personnelle, je le termine pour mon plaisir. Bordel que c'est bon, on a dit plusieurs choses sur ce roman de Flaubert, mais ne retenons que l'essentiel : bordel, que c'est bon !

À la session d'automne dernière, une de mes lectures obligatoires étaient L'éducation sentimentale. J'avais tellement aimé le bouquin que j'avais de la misère par la suite à écrire un papier dessus. Je ne pouvais simplement pas sortir du récit pour me concentrer sur la forme. Je ne voulais pas réduire un si beau texte à une analyse narratologique bébête.

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Quelle n'est pas ma surprise de découvrir qu'un cours cette année donne Les particules élémentaires comme lecture obligatoire. Houellebecq rentre à l'université, sauve qui peut !

lundi 20 août 2007

La fin de l'attente

Quelques heures après avoir publié mon dernier billet, je reçois pas la poste l'un des colis que j'attendais en plus d'un appel téléphonique d'une personne demeurée silencieuse un certain temps.

Le genre de trucs qui met de très bonne humeur.

Ennui

L'ennui relatif qui m'envahit depuis le début du mois d'août me met dans une situation où j'attends continuellement des nouvelles des autres. Mes longues journées se résument bien souvent à me demander si je recevrai enfin le coup de fil, lettre ou commentaire sur MySpace qui, selon moi, traîne depuis un certain temps.

Les soirées poussent parfois l'ennuyé à se plonger dans une douce déprime où il aime bien se vautrer pendant quelques heures. Il s'habrille avec ses pensées grises et retourne vivre à l'infini ce petit moment à la fois futil et marquant. L'ennuyé contrôle l'univers le temps d'une nuit en transformant les événements passés pour qu'ils deviennent gentillement utopiques. L'ennuyé connaît les risques de ce jeu, il ne s'agit pas de sa première excursion dans ses réflexions. Quand la déprime devient trop grande, il la fait fuir en claquant des doigts. Le sommeil demeure la seule véritable rédemption véritable.

Au réveil, il a croit un instant être un peu plus vieux. Avoir de sombres réflexions donne l'illusion d'une certaine maturité puisque l'on sait que le monde dans lequel on vit n'est pas si joli que ça. Il s'agit d'une illusion. Il n'y a rien de plus enfantin que de se laisser aller à la déprime. Il s'agit d'un acte qui empêche de grandir.

L'ennuyé sait très bien qu'il s'agit d'une phase d'une durée de quelques jours. Bientôt, il aura de nouveaux tracas et n'aura pas grand chose à faire des courriers en retards et des petits souvenirs estivaux.

Bientôt, ce sera septembre.

dimanche 19 août 2007

Procès

Suite à une situation aberrante, j'aimerais partager avec vous un billet concernant la liberté d'expression.

Je n'en ferai rien.

Simplement parce que la liberté d'expression me donne le droit légitime de me taire.

jeudi 16 août 2007

Souvenirs

La pluie dehors me rappelle une chanson d'Henry Dès, un chanteur que j'adorais plus jeune et que j'ai eu la chance de voir deux fois en spectacle.

Il pleut dehors, il pleut
Et c'est tant mieux
Les chats sont malheureux
Oui mais les souris rient.

Je cite de mémoire. Étrangement, les paroles semblent introuvables sur le net. Je dis introuvable parce que je n'ai rien trouvé en moins de cinq minutes. J'ai l'impression qu'avec la rapidité de l'Internet, si quelque chose n'est pas disponible en quelques clics, il devient alors rare et exige des recherches immenses auxquelles seuls quelques archéologues sont prêts à s'adonner.

Il pleut dehors, il pleut
Si le soleil
Se montre un petit peu
J'aurai mon arc-en-ciel.

Journée qui s'annonce très calme. La température m'enlève toute envie de sortir et je suis censé avoir quelque chose demain qui exige d'être en forme. Je ne sais toujours pas si ça aura lieu, donc je risque de passer la journée à attendre une confirmation par téléphone.

J'en profiterai probablement pour lire Les particules élémentaires. Jusqu'à maintenant, le bouquin me fout une sacrée déprime. Bon, vous allez me dire que je devais m'y attendre et je vais vous donner raison. N'empêche que la quête impossible du bonheur de Bruno et Michel a de quoi bousiller le moral.

mercredi 15 août 2007

Jodorowsky

Voilà un cinéaste qui n'a plus besoin de présentation. N'importe quel cinéphile connaît le travail de ce Chilien excentrique qui s'est recyclé dans l'écriture de bandes dessinées avec succès. Comme ses films n'ont pas été disponibles légalement pendant d'innombrables années, plusieurs échangeaient sur les oeuvres de Jodorwosky sans ne jamais les avoir visionnées ( ce qui, comme l'a démontré Pierre Bayard avec Comment parler des livres que l'on a n'a pas lus, est tout à fait possible et louable). Grâce à la sortie récente d'un coffret mis sur le marché par Anchor Bay, il est enfin possible pour tous de découvrir le travail du réalisateur, ce qui engendre de curieux commentaires.

Pour votre plaisir, voici quelques points fascinants émis par un animateur d'une émission de radio étudiante :

- Monsieur nous explique que La cravate a été restaurée.

- Il tient ensuite à préciser qu'il n'a pas terminé Fando y Lis parce que c'est trop plate.

- Monsieur a visionné 600 films cette année (?!?) et El Topo et The Holy Mountain sont de loin les plus fuckés.

- Il y a un punch à la fin de The Holy Mountain.

- Il s'épate devant la scène où la marde se transforme en or dans Holy Mountain et il y a du sang partout.

Voilà une jolie chronique informative...

mardi 14 août 2007

Narcissisme

Ça m'a frappé hier alors que je marchais seul dans le centre-ville.

En pensant à tout et à rien, je me suis rendu à l'évidence que l'humanité dépendant de membres plus intelligents que la moyenne. Pas besoin d'avoir la tête à Papineau pour s'en rendre compte, il suffit de prendre un exemple concret, comme les cellulaires. S'il n'y avait pas eu quelque part un petit génie capable de créer un réseau permettant à tous de communiquer par le biais de téléphone sans fil, personne ne s'en servirait. On peut remonter ainsi jusqu'à l'existence de l'agriculture ou même du feu. Quand quelqu'un fait de quoi de neuf, il suffit d'un instant pour que le reste de l'humanité s'en sert à son avantage, sans se demander d'où ça vient ou comment ça fonctionne.

Je me suis alors demandé comment serait l'humanité si nous avions tous une intelligence égale qui se classerait dans la moyenne. Personne n'aurait jamais d'éclair de génie puisque cela implique une lucidité plus grande que celle des autres. Logiquement, il n'y aurait probablement pas de progrès. Peut-être même pas de chef puisqu'il faut quand même avoir une certaine tête sur les épaules pour pouvoir gérer un nombre de personnes. Pas d'évolution, en quelque sorte, nous demeurerions probablement au même niveau que celui de nos ancêtres. Il n'y aurait pas de grands penseurs ou quoique ce soit.

L'humanité irait-elle mieux ?

lundi 13 août 2007

Comment occuper ses temps libres

Mon contrat estival s'étant terminé récemment, je me retrouve avec une quinzaine de jours de liberté totale avant la rentrée en classe. Étant quelqu'un aime s'occuper, voici la liste de mes projets pour les jours à venir :


1- Entamer la lecture de Madame Bovary pour ensuite pouvoir me regarder tous les matins dans le miroir en me disant que, peut importe la vie, au moins j'aurai lu ce livre.

2- Faire la liste des 51 chansons qui devrait figurer sur la compilation de Dylan qui sortira à l'automne, chaque pièce étant accompagnée d'une explication. Également écrire le texte que je mettrai en ligne ici quand je me rendrai compte que Columbia n'a pas écouté toutes mes suggestions.

3- Visionnez la saison 2 de Twin Peaks pour les mêmes raisons que lire Madame Bovary.

4- M'offensez sur le web que Contre toute espérance de Bernard Émond n'aille rien remporter à Locarno et ce, même si je n'ai vu aucun film présenté à ce festival.

5- Attendre que l'on m'appelle pour sortir.

6- Dire à ceux qui m'appelle que non, ça ne me tente pas.

7- Me lancer dans le tournage grandiose d'un court métrage fascinant traintant de la crise existentielle d'un jeune homme qui, malgré son jeune âge, possède la mémoire d'un vieillard de 97 ans. Sa rencontre avec une libellule magique changera sa vie et l'encouragera à partir au Gabon pour refaire sa vie en tant que pirate de l'air.

8- Me lancer également dans l'écriture d'un roman qui serait la suite d'un livre qui n'existe pas. Le lecteur ferait la connaissance de personnages qui est censé connaître mais sur, au bout du compte, ne possède aucune information. Les protagonistes s'adresseraient directement au destinataire à maintes reprises pour lui demander s'il se souvient de «l'épisode de l'été» et bien évidemment, celui-ci demeurerait sans réponse. Tranquillement, le lecteur se rend à l'évidence que pour suivre le récit, il doit s'imaginer l'épisode premier, voire même l'écrire lui-même et que, peut importe ce qu'il écrit, le tout se mariera à merveille avec la suite. Mon roman s'intitulerait ...Et après, que reste-t-il ? et se terminerait, ironiquement, en boucle.

9- Me promettre de visiter le site web de Twitch quotidiennent, putain que ces mecs-là font une bonne job. Le meilleur site de nouvelles cinématographiques pour le moment !

10- Me demander si la personne à qui j'ai envoyé un paquet l'a bien reçu.

Bon, pour le moment, je n'ai rien fait d'autre que perdre mon temps sur ce blog. Vive l'été !

samedi 11 août 2007

Samedi matin

En fait, il n'est pas réellement samedi matin, je me suis réveillé dans les alentours de midi après une soirée de festivitées bien arrosées.

Me suis fait du café, pris un bain et ai lu quelques pages des Particules élémentaires de Michel Houellebecq. Vlà un auteur dont on ne peut parler sans prendre une position, il s'avère polémique à ce point. On pourrait même élaborer que l'opinion qu'un lecteur a sur l'oeuvre de cet auteur en dit long sur sa personnalité. Aimer Dostoïevski va de soi, aimer Houellebecq signifie être nihiliste et pervert, d'attendre l'apocalypse de pied ferme et de croire en la possibilité d'une île. Impossible, pour le moment du moins, de simplement lire Extention du domaine de la lutte et Plateforme sans avoir à émettre un opinion sur son contenu. Je me demande bien pendant combien de temps ça va durer. J'imagine que l'inclusion inévitable des romans de Houellebecq dans les millieux universitaires lui donneront quelques moments de répit.

En passant, j'aime beaucoup Houellebecq.


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Avez-vous vu tous ses blogs publiés en bouquin ? Comment faire pour que le mien connaisse le même destin ?

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mardi 7 août 2007

Angelica

Lost John's sittin' on a railroad track
Something's out of whack
Blues this mornin' fallin' down like hail
Gonna leave a greasy trail

Gonna travel the world is what I'm gonna do
Then come back and see you.
All I ever do is struggle and strive.
If I don't do anybody any harm, I might make it back home alive.

I'm the oldest son of a crazy man,
I'm in a cowboy band
Got a pile of sins to pay for and I ain't got time to hide
I'd walk through a blazing fire, baby, if I knew you was on the other side

Oh, I miss you, Nettie Moore
And my happiness is o'r
Winter's gone, the river's on the rise
I loved you then, and ever shall
But there's no one left here to tell
The world has gone black before my eyes

Well, the world of research has gone berserk
Too much paperwork
Albert's in the graveyard, Frankie's raising hell
I'm beginning to believe what the scriptures tell

I've gone where the Southern crosses The Yellow Dog
Get away from all these demagogues
And these bad luck women stick like glue
It's either one or the other or neither of the two

She says, "Look out, daddy, don't want you to tear your pants
You could get wrecked in this dance."
They say whisky'll kill you, but I don't think it will
I'm ridin' with you to the top of the hill

Oh, I miss you, Nettie Moore
And my happiness is o'r
Winter's gone, the river's on the rise
I loved you then, and ever shall
But there's no one left here to tell
The world has gone black before my eyes

Don't know why my baby never looked so good before
Don't have to wonder no more
She been cooking all day, it gonna take me all night
I can't eat all that stuff in a single bite

The judge's coming in, everybody rise
Lift up your eyes
You can do what you please, you don't need my advice
'Fore you call me any dirty names, you better think twice

Gettin' light outside, the temperature dropped
I think the rain has stopped
I'm gonna make you come to grips with fate
When I'm through with you, you'll learn to keep your business straight

Oh, I miss you, Nettie Moore
And my happiness is o'r
Winter's gone, the river's on the rise
I loved you then, and ever shall
But there's no one left here to tell
The world has gone black before my eyes

The bright spark of the steady lights
Has dimmed my sights
When you're around me all my grief gives 'way
A life time with you is like some heavenly day

Everything I've ever known to be right has been proven wrong
I'll be drifting along
The woman I'm loving she rules my heart
No knife could ever cut our love apart.

Today I'll stand in faith and raise
The voice of praise
The sun is strong, I'm standing in the light
I wish to God that it were night

Oh, I miss you, Nettie Moore
And my happiness is o'r
Winter's gone, the river's on the rise
I loved you then, and ever shall
But there's no one here left to tell
The world has gone black before my eyes

lundi 6 août 2007

Lecture terrifiante

Je suis pénard chez moi. J'achève de lire un bouquin passionnant, une histoire vraie incroyable qui a d'ailleurs fait un putain de bon film. Je ferme l'ouvrage, réfléchis un instant à tout ce que je viens de gober tout en laissant un petit frisson de terreur me chatouiller la colonne vertébrale.

J'allume la télévision. Je tombe sur les nouvelles où il est question de la disparition de Cédrika Provencher à Trois-Rivières. Une hypothèse naît dans ma tête, elle est impossible mais rend néanmoins ma crainte encore plus vive.

Dans mes mains, je tiens toujours mon livre.

Zodiac de Robert Graysmith.

La poste

Je déteste envoyer des trucs par la poste. Ça m'angoisse littéralement parce que j'ai toujours peur que le paquet ou la lettre n'arrivent pas à destination. Il y a quelques jours de cela, j'ai envoyé quelque chose à Boston et le commis ne m'a pas fait remplir une déclaration de contenu pour les douanes. Donc il y a des chances que mon amie ne reçoive pas son colis. Le seul moyen de m'assurer que tout s'est bien déroulé est qu'elle me confirme que le paquet est bel et bien arrivé à bon port. Mais il y a des chances qu'elle ne le fasse pas, alors je ne le saurai jamais.

Arg...

dimanche 5 août 2007

Un blog

J'ai décidé de partir un blog.

Je ne sais pas de quoi je vais vous parler.

Je n'ai pas envie de vous parler de ma vie.

Je n'ai pas envie de vous parler de mes lectures.

Je n'ai pas envie de vous parler de mes visionnements.

Je le ferai quand même.

Il y a des chances que ce blog meurt dans quelques jours.