Pour suivre ( voire copier) l'exemple de mon ami Fred qui a listé quelques films marquants sur son propre blogue, je me lance dans cet exercice. À noter qu'il ne s'agit pas d'un best-of et que, étant d'un naturel paresseux, je me suis limité à seulement dix films. Notez également que les choix de Fred sont beaucoup plus para-cinématographiques que les miens, probablement à cause d'une vision différente mais néanmoins rejoignable du cinéma.
Halloween de John Carpenter ouvre le bal. Vu à mon adolescence, ce film m'a donné la morsure du cinéma d'horreur, me poussant à consommer jusqu'à l'indigestion une notable quantité de nanards. Mon dernier visionnement remonte à plusieurs années, je me souviens qu'il conservait son efficacité malgré ses évidentes lacunes budgétaires. D'ailleurs, cette efficactié s'est confirmée récemment avec son médiocre remake signé Rob Zombie qui, à défaut d'être réellement imaginatif, se prosterne devant l'oeuvre de Carpenter en recréant ses meilleurs moments.
Seconde oeuvre importante dans ma formation de cinéphile, Lost Highway de Lynch m'a laissé une forte impression lors de mon premier visionnement. La première partie de ce thriller psychologique m'a d'abord réellement terrifié pour la simple raison qu'il n'y a aucune clé pour décoder le climat de terreur se trouvant à l'écran. Sans point d'appui, le spectateur erre sur une route étrange menant vers les ténèbres. En fait, j'avais tellement peur que je me suis montré incapable de terminer le film et suis allé directement me coucher. Le réel choc fut également de découvrir l'existence d'un cinéma marginal sortant des terrains battus. Je devais absolument en savoir plus, j'étais prêt à embarquer sur la route perdue.
Je mentirais en affirmant que j'ai eu le coup de foudre en voyant L'année dernière à Marienbad pour la première fois. Au contraire, comme plusieurs étudiants en cinéma confrontant ce labyrinthe imagé signé Resnais et Robbe-Grillet, j'ai tout simplement détesté ! Impossible à comprendre, trop lent, trop répétitif... il m'a fallu quelques années de visionnage pour devenir finalement prêt à revisiter ce grand palais. Mon opinion a évidemment changé énormément. D'un point de vue purement théorique, je dirais que Marienbad contient tout ce que le cinéma a à offrir, le film est dense à ce point. Bon, vous pourriez dire que j'exagère et je serais enclin à vous donner raison. Ce que je veux dire c'est que chaque fois que je lis un ouvrage théorique, je ne peux m'empêcher de l'appliquer à ce film et de découvrir qu'il se fond dangereusement bien dans n'importe quel moule. Une oeuvre d'art total quoi !
Halloween de John Carpenter ouvre le bal. Vu à mon adolescence, ce film m'a donné la morsure du cinéma d'horreur, me poussant à consommer jusqu'à l'indigestion une notable quantité de nanards. Mon dernier visionnement remonte à plusieurs années, je me souviens qu'il conservait son efficacité malgré ses évidentes lacunes budgétaires. D'ailleurs, cette efficactié s'est confirmée récemment avec son médiocre remake signé Rob Zombie qui, à défaut d'être réellement imaginatif, se prosterne devant l'oeuvre de Carpenter en recréant ses meilleurs moments.
Seconde oeuvre importante dans ma formation de cinéphile, Lost Highway de Lynch m'a laissé une forte impression lors de mon premier visionnement. La première partie de ce thriller psychologique m'a d'abord réellement terrifié pour la simple raison qu'il n'y a aucune clé pour décoder le climat de terreur se trouvant à l'écran. Sans point d'appui, le spectateur erre sur une route étrange menant vers les ténèbres. En fait, j'avais tellement peur que je me suis montré incapable de terminer le film et suis allé directement me coucher. Le réel choc fut également de découvrir l'existence d'un cinéma marginal sortant des terrains battus. Je devais absolument en savoir plus, j'étais prêt à embarquer sur la route perdue.
Je mentirais en affirmant que j'ai eu le coup de foudre en voyant L'année dernière à Marienbad pour la première fois. Au contraire, comme plusieurs étudiants en cinéma confrontant ce labyrinthe imagé signé Resnais et Robbe-Grillet, j'ai tout simplement détesté ! Impossible à comprendre, trop lent, trop répétitif... il m'a fallu quelques années de visionnage pour devenir finalement prêt à revisiter ce grand palais. Mon opinion a évidemment changé énormément. D'un point de vue purement théorique, je dirais que Marienbad contient tout ce que le cinéma a à offrir, le film est dense à ce point. Bon, vous pourriez dire que j'exagère et je serais enclin à vous donner raison. Ce que je veux dire c'est que chaque fois que je lis un ouvrage théorique, je ne peux m'empêcher de l'appliquer à ce film et de découvrir qu'il se fond dangereusement bien dans n'importe quel moule. Une oeuvre d'art total quoi !
Mes préférances vont vers le cinéma d'horreur et d'auteur. Avec Habit de Larry Fessenden, je suis au paradis ! Le réalisateur new-yorkais signe une oeuvre autobiographique à laquelle il mêle le mythe du vampire. Un véritable triomphe de l'horreur introspective qui représente magnifiquement ma vision idéale du cinéma fantastique.
J'adore Léolo de Jean-Claude Lauzon. Film poétique sur le pouvoir pervert et dangereux de l'imaginaire contre l'horreur du monde réel. N'importe qui ayant été légèrement rêveur dans son enfance se retrouve dans le petit Léolo. Le film regorge de plusieurs scènes d'anthologie qui réussissent toujours à me faire verser une larme. Celui qui pense que l'enfance est un moment magique devrait obligatoirement visionner ce chef d'oeuvre.
De grâce, un peu de lumière ! Le roi et l'oiseau de Paul Grimault est un film vu très jeune que j'ai eu la chance de revoir sur grand écran il y a quelques années. Un dessin animé de ce calibre, ça se contemple. On se laisse bercer par les beaux dialogues de Prévert alors que les images nous captivent. Malgré la lourdeur de son message anti-guerre, la scène finale demeure très belle.
J'aime tous les films de Lars Von Trier. À chaque que je visionne une de ses oeuvres, il réussit toujours à m'épater, que ce soit à cause de la forme ou du récit. Un Von Trier se regarde à plusieurs niveaux puisqu'il peut à la fois faire réfléchir et tout bonnement divertir. Bien qu'il ne s'agit pas de mon favori, je prend l'occasion pour souligner la très grande qualité de Manderlay, second opus de sa trilogie sur l'Amérique. Le parti pris artistique à de quoi faire fuir plusieurs, mais le récit, si fascinant et perturbant, garde les plus témériaires rivés à leur siège. Manderlay démontre sans aucun doute la force d'une bonne histoire qui conserve toute sa puissance même si on la dénude de tous ses artifices.
Blood Feast d'Hershell Gordon Lewis est un film con, un véritable navet ridicule que j'adore. Pourquoi ? Parce que c'est fauché, mal foutu, on ne peut s'empêcher de rire de son ineptie générale. Cette série Z vient néanmoins répondre à un besoin important du cinéma, simplement amuser, fournir un bon moment. Le cinéaste François Miron aime probablement ce film puisqu'il le cite à maintes reprises dans The 4th Life. Ça fait du bien à entendre !
Michael Haneke me pose le même problème que Lars Von Trier. Mis à part Le temps du loup, tous ses films me plaisent énormément. Il tient parmi les cinéastes contemporrains les plus intéressants de l'heure et son entrée à Hollywood avec un remake de son propre Funny Games rend perplexe. Tout comme Habit, on assiste au spectacle d'un auteur reprenant les codes du cinéma d'horreur. Contrairement à Fessenden qui se tourne vers l'introspection, Haneke opte pour un dénudement intellectuel. Il questionne directement le spectateur sur son rapport avec la violence à l'écran, le pousse à l'extrême et lui rappelle continuellement sa place obligatoirement passive. Un grand film que l'on déteste souvent pour les bonnes raisons. Haneke va aux États-Unis se faire haïr dites-vous ? Pourquoi pas...
On se laisse sur un film moins connu vu l'année dernière dans un festival. The Glamorous Life of Sachiko Hanai de Misturu Meike, c'est un véritable délire ! Un pink movie se moquant des intellectuels tout en attaquant George W. Bush, on s'en va dans une direction stupéfiante. Un phantasme intelligent pour les masturbateurs.
J'adore Léolo de Jean-Claude Lauzon. Film poétique sur le pouvoir pervert et dangereux de l'imaginaire contre l'horreur du monde réel. N'importe qui ayant été légèrement rêveur dans son enfance se retrouve dans le petit Léolo. Le film regorge de plusieurs scènes d'anthologie qui réussissent toujours à me faire verser une larme. Celui qui pense que l'enfance est un moment magique devrait obligatoirement visionner ce chef d'oeuvre.
De grâce, un peu de lumière ! Le roi et l'oiseau de Paul Grimault est un film vu très jeune que j'ai eu la chance de revoir sur grand écran il y a quelques années. Un dessin animé de ce calibre, ça se contemple. On se laisse bercer par les beaux dialogues de Prévert alors que les images nous captivent. Malgré la lourdeur de son message anti-guerre, la scène finale demeure très belle.
J'aime tous les films de Lars Von Trier. À chaque que je visionne une de ses oeuvres, il réussit toujours à m'épater, que ce soit à cause de la forme ou du récit. Un Von Trier se regarde à plusieurs niveaux puisqu'il peut à la fois faire réfléchir et tout bonnement divertir. Bien qu'il ne s'agit pas de mon favori, je prend l'occasion pour souligner la très grande qualité de Manderlay, second opus de sa trilogie sur l'Amérique. Le parti pris artistique à de quoi faire fuir plusieurs, mais le récit, si fascinant et perturbant, garde les plus témériaires rivés à leur siège. Manderlay démontre sans aucun doute la force d'une bonne histoire qui conserve toute sa puissance même si on la dénude de tous ses artifices.
Blood Feast d'Hershell Gordon Lewis est un film con, un véritable navet ridicule que j'adore. Pourquoi ? Parce que c'est fauché, mal foutu, on ne peut s'empêcher de rire de son ineptie générale. Cette série Z vient néanmoins répondre à un besoin important du cinéma, simplement amuser, fournir un bon moment. Le cinéaste François Miron aime probablement ce film puisqu'il le cite à maintes reprises dans The 4th Life. Ça fait du bien à entendre !
Michael Haneke me pose le même problème que Lars Von Trier. Mis à part Le temps du loup, tous ses films me plaisent énormément. Il tient parmi les cinéastes contemporrains les plus intéressants de l'heure et son entrée à Hollywood avec un remake de son propre Funny Games rend perplexe. Tout comme Habit, on assiste au spectacle d'un auteur reprenant les codes du cinéma d'horreur. Contrairement à Fessenden qui se tourne vers l'introspection, Haneke opte pour un dénudement intellectuel. Il questionne directement le spectateur sur son rapport avec la violence à l'écran, le pousse à l'extrême et lui rappelle continuellement sa place obligatoirement passive. Un grand film que l'on déteste souvent pour les bonnes raisons. Haneke va aux États-Unis se faire haïr dites-vous ? Pourquoi pas...
On se laisse sur un film moins connu vu l'année dernière dans un festival. The Glamorous Life of Sachiko Hanai de Misturu Meike, c'est un véritable délire ! Un pink movie se moquant des intellectuels tout en attaquant George W. Bush, on s'en va dans une direction stupéfiante. Un phantasme intelligent pour les masturbateurs.
4 commentaires:
bien oui, c'est encore moi... Je vais essayer de me calmer le pompom après celle-là. Je suis contente d'apprendre que tu as pleuré et que tu as eu une enfance.(blague) Ça rend ton blog plus chaleureux quand tu y parles de tes émotions, aussi. :-) Moi, c'est ce qui me pousse à revenir lire. Ceci dit, puisque je ne sais pas si ton but est de parler seulement de cinéma ou aussi de toi, de ce que ça te fait vivre, pronfondément. Je ne suis qu'une visiteuse qui ne te connaît pas alors... (ta gueule Isa !) :-P
Juste un mot rapide : j'ai été très très occupé ces temps-ci, mais ton blogue a l'air fort intéressant, de même que cette liste. Dès que j'ai deux secondes, j'y reviens.
Le plus absurde : je ne t'avais pas reconnu quand tu m'écrivais sur mon blogue. En allant sur le tien, j'ai compris qui tu étais !
Commentaires rapides en vrac : je te trouve quand même dur de dire que ma liste contient du "para-cinéma". En fait, je ne crois pas (rires). Je suppose que ce pourrait être le sujet d'une longue discussion...
Ta liste est intéressante. J'ai songé à inclure HALLOWEEN, LOST HIGHWAY dans la mienne, par exemple. Pour Lewis, c'est son 2000 MANIACS que je trouve marquant (pour moi). MARIENBAD est également très, très particulier.
Ce fut une lecture intéressante.
tres intiresno, merci
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