tag:blogger.com,1999:blog-69186219926014599412024-02-08T02:49:40.559-08:00Du riz et des fèvesUnknownnoreply@blogger.comBlogger54125tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-37451257994527812009-07-01T00:06:00.000-07:002009-07-01T00:20:51.903-07:00Une année sans lumière<div style="text-align: justify;">Un mec me disait un jour qu'il avait entretenu un journal intime pendant plusieurs années. Chaque fois qu'il était en colère, il mettait toute sa rage par écrit. Éventuellement, il a abandonné ce projet et perdu l'objet dans les années qui passent. Il m'a expliqué qu'il aimerait croire en la valeur littéraire de son ouvrage, mais qu'au fond de lui, il doutait fortement que celle-ci existe réellement.<br /><br />Il est mort hier soir.<br /><br />En fait, pas réellement, il est à mes yeux décédé. Il a quitté la job et, par ce geste, notre seul contact. Non, je n'ai pas l'intention de le revoir, d'aller prendre un verre en sa compagnie pour me remémorer le bon temps. Il y a des personnes comme ça que, même si on apprécie leur présence dans un cadre professionnel, on se refuse à voir ailleurs. Ils cessent d'exister dans notre petit monde et on ose croire qu'il en va pareil pour nous. Parfois, ils reviennent à notre mémoire, le temps d'une anecdote comptée à une autre amitité avec expiration, mais ce n'est pas suffisant pour que nous prenne l'envie de les recontacter.<br /><br />Pourtant, ce journal me fascine. Je me suis imaginé le trouver et le lire. Cela me procurerait une grande joie que de rentrer dans l'intimité colérique de cet homme. Peut-être comprendrais-je quelque chose que je n'ai jamais tenté de saisir à l'origine. Peut-être aurais-je une sorte de vision ou, mieux encore, une expérience intérieure me permettant d'enfin mieux saisir qui je suis réellement.<br /><br />Peut-être, et c'est probablement le cas, que ce serait très chiant à lire.<br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-57826262823116006872009-05-25T13:20:00.000-07:002009-05-25T13:25:42.634-07:00Journal d'un voleurJe suis allé hier me promener sur le Plateau Mont-Royal. C'était une belle journée de soleil. Le banc d'une terrasse m'a hébergé pendant quelques heures. Bien que l'envie d'une boisson alcoolisée me tentait, je me suis abattu sur une limonade que j'ai sirotée pendant plusieurs heures. Les passants sur la rue allaient à leurs occupations sans porter attention à mon regard de flâneur baudelairien. Aucun spleen ne m'a envahi, j'ai même eu l'impression de cesser d'exister, de me fondre dans l'environnement au point de me fusionner.<div><br /></div><div>Je me sentais vachement bien. </div><div><br /></div><div>J'ai même continué à me sentir bien lorsque j'ai retrouvé mon appartement et que, sans raison, j'ai préféré me coucher immédiatement plutôt que d'étirer ma soirée jusqu'à très tard. </div><div><br /></div><div>Le marchand de sable a été clément cette soirée-là. </div><div><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-75166328733937990562008-05-02T04:00:00.000-07:002008-05-02T04:15:38.647-07:00Radio<div style="text-align: justify;">Parlons un peu de l'émission version estivale.<br /><br />Comme vous le savez probablement, <span style="font-style: italic;">Du riz et des fèves</span> sera d'une durée d'une heure, vous aurez droit à une double ration. Je tiens à souligner que si je décide de continuer la série à l'automne, elle reprendra sa durée initiale d'une demi-heure. La raison est simple, je n'aurai pas le temps nécessaire pour produire hebdomadairement un projet de qualité. J'admet ne pas avoir plus de liberté dans les mois à venir, mais c'est tellement agréable de faire de la radio l'été que je veux en faire un maximum !<br /><br />Une version d'une heure de l'émission va être un véritable défi. Trouver des récits pour chaque semaine risque d'être plutôt difficile. Ainsi, ne soyez pas surpris si je reviens au format initial d'une demi-heure en cours de route.<br /><br />Voici cependant un petit « teaser » de la programmation estivale :<br /><br />1- Comme la dernière qui traitait entièrement de la Fin, les émissions suivront désormais une thématique précise. Certains des sujets étudiés seront la Célébrité, la Mort, le Club vidéo et la Folie. Il est possible que les différents récits s'entrecroisent d'une émission à l'autre.<br /><br />2- M'sieur Chose reviendra pour une histoire longue. Aux dernières nouvelles, il va bientôt pénétrer une maison où un drame va bientôt se produire. Il s'en sortira indemne, mais d'autres , vraisemblablement, souffriront.<br /><br />3- Je devrai m'absenter pendent trois semaines. <span style="font-style: italic;">Du riz et des fèves</span> ne sera pas annulée pour autant puisque des invités me remplaceront. Je ne crois pas qu'il est juste de priver les auditeurs d'une émission parce que l'animateur décide de prendre des vacances.<br /><br />4- Un band devrait nous rendre visite.<br /><br />Voilà ! La série estivale n'a plus de secret pour vous, à moins que...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-59434781871490575492008-04-26T12:01:00.000-07:002008-04-26T12:18:42.189-07:00Nod<div style="text-align: justify;">Enfin les vacances scolaires ! Comme plusieurs de mes lecteurs étudiants, cette période ne signifie pas prélassement sous le soleil, mais plutôt surchage de travail n'ayant rien à voir avec les bancs de l'université.<br /><br />La pause imposée par CHOQ me donne la chance de faire le plein d'histoires pour la saison prochaine. J'en profite également pour faire quelques lectures, comme achever <span style="font-style: italic;">Simulacres et simulation</span> de Jean Baudrillard qui me paraît plutôt complexe.<br /><br />Je n'ai pas l'intention de vous parler de cet ouvrage fascinant. À la place, je vais me rappeler de Bart. Pas le seul fils de la famille Simpson, plutôt le gros labrador qui partageait son prénom. Le décès d'un animal de compagnie surprend toujours puisque c'est à ce moment que l'on découvre l'attachement que l'on porte pour l'ami à quatre pattes. Contrairement à ce que certaines personnes prétendentm il ne s'agit pas d'un meuble mobile, mais plutôt un membre de la famille, un orphelin canin qui nous a fait cadeau de son affection et sa fidélité. En s'inscrivant dans notre quotidien, on en vient parfois à ne plus tenir compte de sa présence. Pas qu'on l'oublie, je dirais plutôt qu'il devient naturel d'avoir l'animal dans nos jambes à chaque instant. Quand le chien meurt, on se dit que l'on en achètera un autre tout en sachant que la relation avec son successeur ne sera jamais la même.<br /><br />Mon plus beau souvenir de Bart est ce tournage fait pour le cégep il y a environ cinq ans. Nous avions emprunté la maison de mes grands-parents pour utiliser leur cuisine et bien sûr, le chien se mêlait à l'équipe. Il ne nous dérangeait guère, se couchait à mes pieds lorsque je dirigeais mes collègues ou tournait autour de notre comédienne. Une soirée où l'un des acteurs devait hurler en se frappant contre le four, nous avons cru bon d'enfermer Bart dans le garage. La scène terminée, je me suis empressé d'aller retrouver mon chien qui tremblait de peur. Entendant les cris, il croyait que l'un de nous était dans le pétrin et il ne pouvait venir à l'aide.<br /><br />Lors d'une scène extérieure, ma grand-mère nous avait ordonné d'amener Bart avec nous. Dommage que personne n'a pris notre groupe en photo, c'était plutôt comique à voir.<br /><br />Au montage, le beau labrador eut droit à une mention au générique pour « Support moral ». Notre enseignante avait réalisé un vidéo montrant tous les élèves travaillant et j'étais plutôt fâché de constater que Bart n'y figurait pas. Il était un membre à part entière de l'équipe en nous faisant rire régulièrement.<br /><br />Merci Bart, t'étais un bon chien.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-28328457518462900252008-04-21T19:24:00.000-07:002008-04-21T19:31:41.790-07:00Dante<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Eug%C3%A8ne_Ferdinand_Victor_Delacroix_006.jpg"><img style="margin: 0px auto 10px; display: block; text-align: center; cursor: pointer; width: 200px;" src="http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1d/Eug%C3%A8ne_Ferdinand_Victor_Delacroix_006.jpg" alt="" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;">Les fins de session produisent quelques petits bonheurs, comme celui d'explorer une fois de plus <span style="font-style: italic;">La Divine Comédie</span> de Dante. Malgré la fatigue, je prend plaisir à terminer mon semestre en plongeant à nouveau dans ce texte que je chéris. On connaît la richesse d'une oeuvre par le nombre de lectures que l'on peut en faire. Il me semble que celle du Florentin éperdu de sa Béatrice se plie à une multitude d'interprétations.<br /><br />Dans le cadre de mon émission <span style="font-style: italic;">Du riz et des fèves</span>, j'ai mentionné mon affection pour <span style="font-style: italic;">La Vie nouvelle</span>, un poème magnifique de Dante. Peut-être que cet été, j'aurai le courage d'explorer les sept cercles de l'Enfer et de vous guider, chers lecteurs, vers les étoiles.<br /><br />Pour le moment, j'écris avec mon chat ronronnant à mes côtés.<br /><br /><br /><br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-24106907117967936412008-04-11T13:54:00.000-07:002008-04-11T14:19:45.293-07:00Babel<div align="justify">Putain de rush, si mon dos ne plie pas sous le poids des DVDs, c'est sous celui des livres. Mon entourage se résume à un écran de lumière éclairant mes nuits et à une bibliothèque aux ouvrages dispersés un peu partout. Heureusement que j'aime les bouquins et que leur compagnie ne me déplait pas. Il y a même quelque chose de stimulant à se dire que Eco, Barthes et Baudrillard sont à mes côté pour traverser cette épreuve. La caféine demeure absente de mon organisme puisque la fâtigue apporte de l'inspiration très tard dans la soirée. Je dors également beaucoup trop, ce qui me fait perdre un peu de temps. N'empêche que je demeure ainsi en bonne forme physique et mental. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Le plus grand danger de l'élève est la distraction. Dans mon cas, je me vois dangereusement tenté d'aller lire des ouvrages n'ayant pas de lien avec les sujets que j'étudie. Je plonge donc dans des romans courts, de préférence des policiers, pour me faire oublier la dureté de mes études. Tenter de résoudre une enquête politique n'est pas très différent de l'analyse cinématographique ou littéraire. On se trouve face devant un problème à résoudre présentant des indices pouvant aider ou induire en erreur. Il s'avère possible de se trouver sur une fausse piste et également d'obtenir une conclusion inattendue. Tiens, finalement, lire Sherlock Holmes n'est pas une si mauvaise idée !</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Sur le sujet des policiers, mes ambitions d'écrivain amateur m'ont souvent poussé à tenter d'en rédiger un. Jusqu'ici, rien de concret n'a été produit, mis à part quelques nouvelles et ébauches. Je pourrais éventuellement les mettre en ligne pour votre bon plaisir, mais cela impliquerait retranscrire ces textes écrits à la main et, par le fait même, me relire, une activité que je déteste !</div><div align="justify"> </div><div align="justify">J'ai cependant eu un flash récemment, assez tentant d'ailleurs. Je me suis imaginé la quatrième couverture d'une suite d'un roman policier qui ressemblerait à quelque chose comme ceci :</div><div align="justify"> </div><div align="justify">« Amon Wantell s'est trompé. Il le sait. Caroline Tremblay n'a pas assassiné sa soeur. Alors qu'il retourne à Val-David pour reprendre son enquête, le véritable assassin sévit de nouveau. Wantell devient alors pourchasser par un mystérieux inconnu portant, évidemment, des talons hauts. »</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Ça ferait peut-être une bonne histoire pour<em> Du riz et des fèves</em>, c'est à considérer. </div><div align="justify"> </div><div align="justify">Parlant de cette émission, j'ai appris hier que plus 7 000 personnes l'avait téléchargée au cours de la session d'hiver 2008, merci énormément !</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Reviendrais-je cet été ? Peut-être bien, ça va dépendre de notre ami M'sieur Chose.</div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-46211653831240682272008-03-31T22:32:00.001-07:002008-03-31T22:40:27.681-07:00It's the season of the year<div style="text-align: justify;">... où un lundi soir, on se trouve devant son écran d'ordinateur à taper plus ou moins n'importe quoi sur un sujet auquel on ne voue aucun intérêt. Soudainement, tout devient propice à la distraction. On se branche à MSN simplement pour voir qui s'y trouve et on engage immédiatement une conversation. On visite ensuite sur Youtube pour visionner un épisode de Spider-Man puis l'on part à la recherche de cette chanson dont on a oublié le titre sur Limewire. Les visites vers le réfrigérateur ou la toilette deviennent de plus en plus fréquents. On écoute à moitié les lignes ouvertes, on trouve les commentaires des auditeurs vides mais à quelque part, on envie leur liberté en rêvant un instant d'une vie simple loin des livres. On se dit que ça ferait un putain de beau billet sur ce blogue que l'on néglige beaucoup trop. On s'attaque à cet article que l'on trouve génial puis on jette un coup d'oeil à l'heure. Il est 1:38 du matin, la moitié du torchon est faite, on sait plus moins où on s'en va pour la suite, mais encore faut-il le faire. On soupire un instant en se disant que quand il faut y aller...<br /><br />Ouaip... c'est bien la fin de session....<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-29855892389760493192008-03-04T17:57:00.000-08:002008-03-04T18:23:26.874-08:00Autobiographie<div style="text-align: justify;">J'en ai peut-être déjà parlé ici, mais pourquoi s'attend-on à ce que les utilisateurs du web soient honnêtes ? Nous habitons dans un univers où pour connaître quelqu'un, nous allons vérifier ce que cette personne dit d'elle-même sur son blog et son compte Facebook. On croit fermement qu'un individu n'oserait pas mentir sur un lieu aussi fréquenté que l'Internet.<br /><br />Voyons donc, 2000 ans de littérature ne nous ont pas démontré que l'écrivain, même en tentant d'être le plus véridique, sera porté à mentir ? Dans <span style="font-style: italic;">Les carnets du sous-sol</span>, Dostoïevski dénonce Rousseau d'être malhonnête dans ses <span style="font-style: italic;">Confessions </span>en transformant ou éliminant tout simplement certains passages. Nous avons je ne sais combien d'événements rapportés dans des autobiographies contredits par des experts ou, encore mieux, des proches des auteurs. Pourquoi oublions-nous cette leçon lorsque nous passons des livres à l'écran ? Surtout lorsque l'on sait pertinemment que l'anonymat règne le Net, que n'importe qui peut se dissimuler derrière un pseudonyme dans le but de s'inventer une vie. Mais semblerait que ce soit très différent lorsque que quelqu'un fait usage de son véritable nom...<br /><br />D'où vient cette confiance aveugle ? Est-ce parce que les utilisateurs du Web sont généralement honnêtes sur Internet ? Je lisais un blog il y a quelques minutes où la webmestre expliquait que son copain sentait le citron. Pourquoi nous laisse-t-elle pénétrer dans son intimité si vivement ?<br /><br />Je n'ai pas de réponse et je vous invite à me les apporter en disant, de préférence, la vérité...<br /><br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-58141097759956193952008-02-09T11:56:00.000-08:002008-02-09T11:57:20.429-08:00ExclusifJe viens d'ouvrir un groupe dédié à Du riz et des fèves sur Facebook.<br /><br />Vous y trouverez des versions annotées de chaque émission.Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-18263546198361582912008-02-08T10:37:00.001-08:002008-02-08T12:06:54.725-08:00Sauve qui peut (la vie)<div style="text-align: justify;">Je parlais il y a quelques semaines de Facebook, site web dont je refusais de devenir membre pour des raisons sociologiques. Un engagement professionnel m'a obligé de me joindre à cette grand communauté virtuelle et de plonger dans cette folie qui tient de sujet à ô combien de conversations ces derniers temps.<br /><br />D'ailleurs, je garde ma position concernant le pathétisme des retrouvailles faites par l'entremise de ce site. Si j'ai effectivement repris contact avec de vieilles connaissances, notre rapport se limite souvent à simplement se rajouter à son réseau d'amis. Je me rends ainsi compte que je communique principalement avec les personnes que je côtoie quotidiennement plutôt qu'avec ces potes à qui je n'ai pas adressé la parole depuis des années. Il y a bien sûr quelques exceptions qui ne font finalement que confirmer mon affirmation.<br /><br />En fait, ce qui s'avère beaucoup plus intéressant à étudier demeure ces personnes avec qui nous n'avons tout simplement pas envie de reprendre contact. Pour diverses raisons souvent désagréables, on apprécie que la route de la vie nous aille envoyer dans des directions opposées et, si jamais elle voulait que l'on se croise à nouveau, on changerait volontiers de trottoir. Par contre, on se demande parfois ce qu'ils sont devenus et, évidemment, on hésite pas une seconde à les rechercher sur Facebook.<br /><br />C'est pou ces raisons que j'ai découvert le profil d'un vieux collègue au Cégep. Nous nous étions laissés en très mauvais termes, au point tel que l'on ne s'adressait même plus la parole lors de notre dernière session ensemble. Les tournages de film étudiant, j'en ai déjà parlé ici, peuvent drastiquement détruire des amitiés éphémères. Bien que je n'avais eu aucune nouvelle de lui depuis une éternité, rien ne pouvait me préparer au choc qui allait suivre. Il avait quitté Montréal, pas étonnant puisqu'il détestait la métropole, et avait repris les études. Ce détail me surpris : il détestait l'école et nous annonçait qu'il allait devenir caméraman dès qu'il mettrait la main sur son DEC. Il a donc décidé de changer de parcours pour étudier... la linguistique !!! Le mec que je connaissais était paresseux, le maître du moindre effort et le voilà à étudier les origines du langage ? Pire encore, lui, le célibataire le plus endurci de la planète se trouve désormais «In a relationship» avec une dénommée Marie ? Le mec a véritablement changé. Ce n'est tout simplement plus la même personne. À vrai dire, j'ai même cru un instant me tromper de profil puisqu'au lieu d'une photo se trouvait un dessin lui ressemblant plus ou moins. Ses goûts en musique et en cinéma ont néanmoins confirmé mes doutes.<br /><br />En jetant un coup d'œil à sa liste d'amis, je découvre qu'il n'a vraisemblablement conservé aucun contact avec aucun de mes proches. Il a donc complètement effacé deux ans de sa vie, allant même jusqu'à changer de ville pour recommencer à neuf. Admirable pour lui, troublant pour moi qui ne peut s'empêcher de me sentir comme un intrus espionnant de loin quelqu'un que je croyais connaître.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-83362982753531822472008-01-27T04:54:00.000-08:002008-01-27T05:02:18.541-08:00Pleurs<div style="text-align: justify;">Pas réellement une histoire, plutôt une constatation.<br /><br />N'importe qui ayant pris le métro à Montréal, ou dans n'importe quelle autre ville, a inévitablement croisé quelqu'un assis sur un band en train de verser de chaudes larmes. Alors que je me rendais à CHOQ mardi, je suis passé à côté d'une jeune dame tenant son cellulaire d'une main et un mouchoir de l'autre. Son coeur venait peut-être de se briser, mais ne sautons pas à d'hâtives conclusions.<br /><br />Il s'agit probablement d'une peine si grande qu'elle effrite la notion d'intimité, nous poussant l'exprimer sans pudeur aux yeux de tous. La pauvre fille se voyait comme frappée par la foudre, explosant en pleurs sans se soucier du regard des autres.<br /><br />Ou alors, peut-être qu'elle désirait au contraire attirer l'attention d'un inconnu. Il est possible qu'elle recherchait le confort d'un étranger en exposant ouvertement ses blessures.<br /><br />Comme la plupart des passants cette soirée, je ne le saurai jamais. Égoïste, je ne voulais pas avoir mon propre moral brisé et j'ai simplement continué mon chemin.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-65123686749045259852008-01-21T09:55:00.000-08:002008-01-21T09:57:55.891-08:00Radio<div style="text-align: justify;">Du riz et des fèves sera désormais diffusé tous les mardis soirs à CHOQ.FM à 23h. Vous pourrez ensuite écouter l'émission sur Podcast quand bon vous semblera.<br /><br />Si vous avez des anecdotes que vous aimeriez que je raconte en ondes, envoyez-les moi par courriel.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-45883518959451166692008-01-09T10:52:00.000-08:002008-01-09T11:09:25.815-08:00Décennie<div style="text-align: justify;">Il y a dix ans de ça, c'était la fameuse tempête de verglas. Si vous ne savez pas de quoi je parle, vous n'êtes pas Québécois. Nous possédons un bel éventail de désastres écologiques comme les inondations du Lac Saint-Jean. J'étais tout jeune à l'époque et à chaque matin, je me ruais vers le radio pour apprendre si mon école était fermée ou non. Mon père me répondait toujours par la négative, sauf un matin où il ne m'a tout simplement pas réveillé. J'ai compris alors que la fin de semaine allait durer plus longtemps que prévue.<br /><br />Deux de mes amis l'ont appris en se rendant à l'école à pied. L'autobus n'arrivant pas, ils ont pris la décision de faire le trajet à pied. Ce qui ne devait prendre que quelques minutes a demandé pas loin d'une heure. Ils prétendent qu'ils ne sont pas tombés une seule fois malgré les trottoirs glissants et ma foi, pourquoi pas ! Lorsqu'ils arrivent enfin face au collège, ils remarquent que personne ne se trouve devant le bâtiment. Ils tentent d'ouvrir plusieurs portes, mais elles sont toutes barrées. Ils se regardent avec un mélange d'extase et un incontrôlable sentiment de victoire. Ils pouvaient enfin revenir dans leur demeure pour jouer au Sega CD. Un hit à l'époque était la chanson-thème des Boys d'Éric Lapointe. Comme le dit souvent un de mes deux amis, ça fittait bien avec le moment.<br /><br />Une expérience très forte en terme de cinéphilie a eu lieu lors de cette tempête. Pendant plusieurs jours, les chaînes de télévisions diffusaient en boucle des informations sur la tempête. Lorsque les événements se calmèrent un peu, ils décidèrent de présenter des films tard le soir, question de changer les idées du peuple apeuré. TVA eu la très étrange idée de jouer le remake de <span style="font-style: italic;">Night of the Living Dead</span>. Étant fasciné par le cinéma d'horreur, j'applaudissais cette initiative et dévorait le film jusqu'à ce que la terreur m'envahisse complètement. Venant tout juste de voir des heures d'actualités montrant le Québec en détresse, je m'identifiais avec ses personnages en prise avec une incontrôlable force de la nature. Je n'ai jamais été capable de le visionner jusqu'au bout, préférant l'humour de Beavis et Butt-Head disponible sur une chaîne canadienne. Je pris une marche très tard dans la soirée, craignant que dans le brouillard, quelques zombies pouvaient se cacher.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-7381468795298622062008-01-03T06:40:00.000-08:002008-01-03T07:10:14.372-08:00Suicide<div style="text-align: justify;">Travailler dans un club vidéo m'a permi de retrouver parmi mes clients quelques camarades du secondaire. Certains étaient au Cégep, d'autres sur le marché du travail ou encore à l'école pour adultes. Il y avait quelque chose de fascinant à pouvoir contempler concrètement des parcours de vie en train de se façonner. Certes, on pouvait s'imaginer sans peine le destin de la majorité des adolescents que nous fréquentions à l'école secondaire. Les revoir ne faisait que confirmer nos croyances.<br /><br />Une soirée, un ancien collègue de classe m'informe de ses occupations ainsi que celles d'amis communs. Avant de quitter, il se retourne vers moi : « Ah ouais, j'oublais, tu te souviens de Berthier ? »<br /><br />- Ouais, bien sûr !<br /><br />- Ben il est plus là !<br /><br />- Quoi ?<br /><br />- Il est plus là, il a sauté du haut d'une fenêtre.<br /><br />Je ne crois pas que personne ne pouvait détester Berthier. Il avait tout du bon gars : drôle, charismatique et porteur d'un rêve que l'on aimait partager avec lui. Il voulait devenir rapper professionnel et faisait ses premiers pas dans un milieu relativement fermé aux Blancs. Il avait de l'expérience de scène et contemplait la possibilité d'enregistrer un album avec ses amis. Il avait rencontré un producteur intéressé mais, vu le minuscule montant offert, il craignait de se faire escrocrer.<br /><br />Les raisons derrières sa mort s'imaginaient sans peine : les choses ne s'étant pas déroulées comme prévues, il avait probablement préféré tout abandonner plutôt que de perséverer. Entre deux clients, j'ai eu une pensée pour cet ado qui, comme tant d'autres, comme moi d'ailleurs, rêvait de célébrité pour échapper à la médiocrité du quotidien.<br /><br />Environ un an plus tard, je déambule dans les rues de mon quartier. Je viens de finir un shift de soir au club vidéo et me dirige chez une fille pour qui j'ai le béguin. Je m'arrête dans un dépanneur pour me procurer une boisson gazeuse et qui se trouve derrière la caisse, Berthier ! Il a énormément changé depuis la dernière fois où je l'ai vu. Il a pris énormément de poids, mais ce que je remarque immédiatement est son nouveau regard. La lumière d'espoir a disparu complètement de ses yeux pour être remplacé par un ennui assumé. Une chose me chicote quand même, qu'est-ce qu'il fait là à me vendre du fromage en crotte ? Ne devrait-il pas plutôt se trouver dans le cimetière situé, ironiquement, de l'autre côté de la rue ? Trop gêné pour demander quelques éclaircissements, je ne fais que le saluer poliment avant de quitter le petit commerce.<br /><br />Dehors, les pensée se bousculent : il n'a peut-être fait qu'une tentative et a survécu, il doit travailler la nuit pour fuir ses démons, ce qui explique son tin déprimé, on s'est peut-être foutu de ma gueule aussi... Jusqu'à aujourd'hui, je n'ai jamais eu de réponse à mes questions. Rien n'a réussi à effacer cette impression d'avoir passé quelques minutes en compagnie d'un fantôme.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-71815518029873261062007-12-31T11:37:00.000-08:002008-01-03T07:11:39.525-08:002008<div style="text-align: justify;">Le party du Nouvel An est reconnu pour ses excès. On dirait que débuter l'année avec un mal de tête est une tradition pour les Terriens. Ce qui me rappelle une histoire de lendemain de brosse plutôt troublante.<br /><br />Un acteur me racontait sa conversation avec un téléphoniste d'Urgence 9-11. Il lui demande quel est l'appel le plus étrange qu'il a reçu de toute sa carrière. Il lui répond qu'une fin de semaine, vers cinq heures du matin, un homme appelle et explique qu'il vient de se remettre d'un méchant trip. Il vient de sortir des vappes pour découvrir qu'il a tranché son pénis et l'a fait cuire dans une poêle.<br /><br />Sur ce, je vous souhaite une bonne année 2008.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-62255765251913564792007-12-30T15:05:00.000-08:002007-12-30T15:15:42.654-08:00Décembre<div style="text-align: justify;">Une amie partageait un appartement avec une jeune fille en relation avec un mec un peu plus âgé. Celui-ci n'avait pas très bonne réputation dans son entourage. Il laissait à tous la même première impression, qu'il était une genre de loque sympa mais avec qui une conversation de plus de cinq minutes plongeait dans un indescriptible ennui. Faut croire que sa propre copine partageait cet opinion puisqu'elle n'hésitait pas à le tromper avec le premier venu. Lors d'un party, la loque est venu faire un tour pour dire bonjour à sa blonde et cinq minutes plus tard, voilà un des nombreux amants qui se pointe le bout du nez !<br /><br />La colocataire de mon amie ne savait quoi répondre lorsqu'on lui demandait pourquoi elle ne laissait pas son chum. Elle expliquait qu'elle se sentait en sécurité avec lui, qu'il la rendait heureuse et que l'héritage de sa grand-mère s'avérait assez alléchant. Un jour, elle prend enfin la décision de mettre fin à sa relation. Le téléphone sonne. Son copain l'attend à l'autre bout de la ligne. Après leur conversation, elle apprend à mon amie qu'elle ne peut pas laisser son chum.<br /><br />Il souffre d'un cancer et est en phase terminale...<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-34219021675422151022007-12-26T11:32:00.000-08:002007-12-26T12:00:23.070-08:00Indigestion<div style="text-align: justify;">Bref retour en villes, je retourne probablement dans ma cabane au Canada dès demain. Je me remets d'une sur-consommation de porc farcis, de cipâte et autres petites bouchées. L'indigestion d'hier soir m'a fait faire un drôle de cauchemar où j'étais le prisonnier d'un groupe de terroristes en Afganistan.<br /><br />M'a quand même profité de l'occasion pour vous raconter une nouvelle histoire de Noël. À l'école primaire, les étudiants étaient obligés de participer à un échange de cadeaux. Cette activité voulant nous à encourager nous ouvrir le coeur nous permettait également de se faire une idée du salaire des parents de nos compagnons de classe. L'école étant située dans un quartier résidentiel où se trouve deux HLMs, les enfants de la classe moyenne fréquentent d'autres beaucoup plus pauvres. La valeur des présents offerts durant l'échange annuel variait considérablement. Certains recevaient des jouets dispendieux alors que d'autres se contentaient de biscuits faits maison. En sixième année, quelqu'un avait hurlé de dégoût lorsqu'il avait découvert que la grosse boîte au papier doré contenait des lumières de Noël.<br /><br />Heureusement, je ne me souviens pas qu'il y aille de véritable discrimination envers les étudiants connaissant une certaine misère. On se trouvait plutôt chanceux de notre situation de fils de riches et on se montrait très reconnaissant.<br /><br />N'allez quand même pas croire que l'on avait une pensée pour les élèves pauvres lors du réveillon. Bien au contraire, on préférait se vautrer dans la luxure d'un nouveau jeu sur Game Boy.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-60327378834947459882007-12-22T09:45:00.000-08:002007-12-22T09:59:13.220-08:00Author<div style="text-align: justify;">Quand certaines personnes s'expriment mal, les résultats peuvent être stupéfiants. J'en ai eu la preuve pas plus tard qu'hier.<br /><br />Je pénètre dans la salle où je travaille et laisse mon livre, <span style="font-style: italic;">Small World</span> de David Lodge, sur une table près de la porte d'entrée. Je vague à mes occupations quand soudainement, une spectatrice accompagnée de son mari font irruption dans la pièce. Elle m'interpelle :<br /><br />'' Êtes-vous David Lodge ? ''<br /><br />Je lui réponds par la négative.<br /><br />La dame m'a en fait demandé si le roman m'appartenait, mais pendant un instant, je me suis dit qu'elle croyait peut-être que les écrivains ne lisent que leurs propres publications. Un petit moment qui m'a fait réfléchir sur le rapport que nous avons aux livres. Tenant compte que Small World met en scène une gallerie de théoriciens littéraires, cette petite anecdote prend une nouvelle perspective.<br /><br />Je quitte la ville pendant quelques jours pour réveilloner jusqu'à indigestion.<br /><br />Je vous souhaite, chers lecteurs, un très joyeux Noël !<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-67928721477847354732007-12-21T09:17:00.000-08:002007-12-21T09:52:47.672-08:00top<div style="text-align: justify;">Dans le simple but de faire comme tout le monde, voici mon top 10 des meilleurs films de l'année. Je tiens à signaler que j'ai malheureusement loupé quelques gros canons de 2007, je pense ici à <span style="font-style: italic;">Persepolis</span>, <span style="font-style: italic;">4 mois, trois semaines et de jours</span> et <span style="font-style: italic;">Lumière silencieuse</span>. Les festivals montréalais rendant de plus en plus de films accessibles au public, il devient rapidement impossible pour le cinéphile, même le plus vorace, de tout voir. Certains d'entre eux seront distribués en salles ou sur DVD en 2008, ce top 10 risque donc de changer au cours des mois à venir.<br /><br />Je ne saurais dire combien de films j'ai pu voir cette année, mais je peux néanmoins souligner un bien curieux phénomène. 2007 a été un grand cru, plusieurs collègues l'ont souligné. Plusieurs oeuvres de grandes qualités se sont rendu sur nos écrans, certains provenant de directions inattendues. Je pense ici aux gros blockbusters hollywoodiens qui ont surpris tout le monde par leur efficacité ainsi qu'à certaines productions se situant entre l'underground et le cinéma amateur où l'on décèle néanmoins une véritable réflexion d'auteur.<br /><br />Cependant, on dénote néanmoins une certaine conformité dans la qualité globale des films. Ce que je veux dire par là, c'est qu'un grand nombre de films ont simplement comblé les attentes du spectateur. Ils ont été généralement bons, sans apporter quelque chose de neuf au 7e Art. Pour reprendre les termes de Barthes, beaucoup de plaisir en 2007, très peu de jouissance.<br /><br />Voici donc les 10 films m'ayant captivé, ceux qui m'ont donné l'impression de voir quelque chose de solide et d'unique. Plusieurs d'entre eux ont marqué ma mémoire de cinéphile et il me fera un plaisir de les redécouvrir dans les années à venir.<br /><br /><br />10- <span style="font-style: italic;">The Man from London</span> de Belà Tarr<br /><br />09- <span style="font-style: italic;">Zoo</span> de Robinson Devor<br /><br />08- <span style="font-style: italic;">Superbad</span> de Greg Mottola<br /><br />07- <span style="font-style: italic;">Death Proof</span> de Quentin Tarantino<br /><br />06- <span style="font-style: italic;">Zodiac</span> de David Fincher<br /><br />05- <span style="font-style: italic;">La nuit des horloges</span> de Jean Rollin<br /><br />04- <span style="font-style: italic;">Contre toute espérance</span> de Bernard Émond<br /><br />03- <span style="font-style: italic;">No Country for Old Men</span> des frères Coen<br /><br />02- <span style="font-style: italic;">I'm not there</span> de Todd Haynes<br /><br />01- <span style="font-style: italic;">The Girl Next Door</span> de Greg Wilson<br /><br />Oh là là, mais admirez l'omiprésence des Américains cette année ! Un seul film français, et non le moindre d'ailleurs.... aucun film asiatique en plus ? Que se passe-t-il ?<br /><br />Je vais bientôt vous expliquer pourquoi chaque film se trouve dans cette position et je vous présenterai le top 5 des pires nanars de 2007.<br /><br /><br /><br /><br /><br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-81190872934056648482007-12-13T16:39:00.000-08:002007-12-13T16:59:29.863-08:00Frette<div style="text-align: justify;">J'ai raconté cette histoire vraie à un ami hier soir. Comme il a ri de bon coeur, laissez-moi la partager avec vous.<br /><br />Un ami, appelons-le Dude, se tient avec un collègue de travail, appelons-le Rick, même s'il le déteste profondément. Rick, voyez-vous, ment énormément, à un point tel qu'il fait croire à son entourage qu'il a une petite amie. Lorsque Dude le téléphone, Rick va de temps à autre le mettre en attente pour faire semblant de parler à sa blonde.<br /><br />Dude et Rick jouent dans une ligue de hockey de garage. Rick aime bien proclamer haut et fort qu'il a l'étoffe d'un joueur de la NLH. Il va ensuite insulter le reste de son équipe en leur rappelant continuellement qu'ils s'avèrent loin d'être à sa hauteur.<br /><br />Rick a également un appartement des plus bordélique. Il habite en fait un véritable dépotoir où les chats croisent les coquerelles. S'il reçoit des invités et que l'un d'entre eux va aux toilettes, Rick, au lieu d'attendre, va défequer dans la litière ! Ça vous donne une idée !<br /><br />Dude en a marre.<br /><br />Il s'adonne qu'il s'est récemment procuré un petit studio-maison et a débuté une carrière musicale. Chaque fois qu'un désagrément du quotidien, il écrit une chanson à ce sujet pour se défouler. Évidemment, Rick est mentionné dans la majorité d'entre elle. En fait, il y a un album entier consacré à lui avec des titres aussi explicites que « Va chier Rick » et « Le zoo de Rick », en hommage à son appartement.<br /><br />Un jour, Dude fait écouter ses enregistrements à un ami. Celui-ci, pour des raisons obscures, vole la cassette et la glisse dans la boîte aux lettres de Rick. On peut aisément imaginer sa réaction en entendant son nom apprêté à une indigeste sauce d'insultes.<br /><br />Les deux amis ont cessé de se parler pendant un certain temps pour ensuite reprendre contact quelques années plus tard.<br /><br />Quelques chanceux possèdent un CD de ces chef d'oeuvres.<br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-82578053947273918352007-12-07T18:16:00.000-08:002007-12-07T18:21:10.508-08:00Noël<div align="justify">C'est le matin de Noël. Le petit Nicolas réveille ses parents et se rue ensuite vers le sapin situé dans le salon. Il saute de joie en voyant tous les paquets se trouvant sous l'arbre. Nicolas obtient alors la permission d'être le premier à déballer un paquet. Il se jette sur la plus grosse boîte qu'il dénude à toute vitesse. Voyant ce qui se cache derrière le papier argenté, il change soudainement d'humeur.</div><div align="justify"> </div><div align="justify">« Tiens, dit-il, un puzzle...»</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Il s'enferme dans sa chambre en pleurant. </div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-4284305912638275632007-12-06T11:30:00.000-08:002007-12-06T11:55:50.047-08:00Wonderwall<div style="text-align: justify;">Il n'avait jamais eu de copine parce qu'il attendait de rencontrer la femme de sa vie. Le jour où il la croisa pour la première fois dans l'un de ses cours, il savait au fond de lui que sa quête venait de terminer. Découvrant des intérêts communs pour le cinéma et la musique, ils lièrent rapidement d'amitié. Il y avait cependant un problème, il s'adonnait qu'elle était en relation avec un type qu'elle aimait de tout son coeur. Ne voulant pas mettre fin à leur relation, il pratiqua l'amour courtois pendant de long mois. Tel Dante face à Béatrice, son affection demeurait secrète.<br /><br />Tranquillement, des sentiments nouveaux se développèrent chez elle. Quand elle lui parlait, elle le voyait différemment. Elle avoua même à un ami proche que si elle était célibataire, elle sortirait avec lui. Son engagement avec son copain qu'elle fréquentait de moins en moins l'empêchait cependant de réaliser ce secret. Peut-être aussi qu'elle ne voulait pas riquer de perdre la sécurité du couple. Ce qui demeure certain, c'est qu'il fallait quelque chose de fort pour la convaincre de tout abandonner pour lui.<br /><br />Une journée, il avertit ses camarades qu'il allait lui déclarer son amour, peu importe les conséquences. Ils allèrent ensemble voir leur groupe préféré et durant ce qui allait devenir leur chanson, il lui avoua tout. Faut croire que la musique était trop forte puisqu'elle ne comprit pas sur le coup et il dut répéter. Un gigantesque sourire se dessina sur son visage: elle était séduite.<br /><br />Quelques jours plus tard, ils devinrent un couple, un beau petit couple prêt à affronter l'avenir ensemble. Leurs amis enviaient leur bonheur, ils allaient bien ensemble. Même s'ils prenaient des directions différentes dans leur vie professionnelle, ils se soutenaient néanmoins dans leur projet respectif. Un jour, ils aménagèrent dans un appartement pour pouvoir se réveiller l'un à côté de l'autre chaque matin.<br /><br />Je me demande bien s'ils sont toujours ensemble.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-30546358934268618882007-12-02T12:07:00.000-08:002007-12-02T12:24:31.805-08:00Politique<div style="text-align: justify;">Je vous parlais du Cégep, mais j'ai oublié de mentionner qu'il m'a pris beaucoup trop de temps pour obtenir mon DEC. Préférant visionner des films en boucle et sortir dans les bars avec mes amis, je ne m'investissais guère dans mes cours obligatoires. Comme le dit le vieil adage: «Le Cégep, c'est soit les deux années les plus plates de ta vie, soit les 5 les plus amusantes.»<br /><br />Je me vis donc dans l'obligation de suivre un cours de volley-ball durant une session estivale. Lors d'une partie, je fais une remarque sur je ne sais plus quel sujet et l'un de mes adversaires découvre alors que je suis de gauche. Il se met alors à me traiter de nom, m'apprend que je suis un idiot pour ne pas admettre que le capitalisme n'est pas la seule voie logique à suivre et, de plus, que je ne vaux pas grand chose en volley-ball. Je prends le tout à la blague, tous les étudiants s'amusaient à mutuellement s'insulter durant les matches. Ça met un peu de tonus sans faite de mal en personne.<br /><br />Plus tard, je me rends au vestiaire et je tombe sur le Capitaliste en question. Il continue alors à m'attaquer verbalement ! Surpris, je me défends tant bien que mal jusqu'à ce que je me rends compte qu'il est très sérieux. Il me considère véritablement comme un imbécile à cause de ma position politique. Parce qu'il est vraissemblablement d'extrême droite, je lui pardonne sa fermeture d'esprit tout en demeurant perplexe.<br /><br />Ce qui me dérange le plus, c'est de découvrir que rendu au début de la vingtaine, il existe encore des «bullies» comme au secondaire, des petits cons qui n'ont rien d'autre à faire que de se moquer des timides, des mal-habillés et, surtout, de ceux qui pensent et agissent différemment que la majorité. Le gars termine ses études collégiales, s'apprête à mettre les pieds à l'université et agit toujours comme un adolescent ! C'est profondément triste.<br /><br />Rapidement, je déclare forfait. Je me rends compte que je ne pourrai jamais trouver de terrain d'entente avec ce type. Il a continué durant le reste du cours à se moquer de moi, mais je l'ai planté au volley-ball parce que je jouais dans une équipe de communistes travaillant ensemble et lui se trouvait avec des individualistes.<br /></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-2359671836204449522007-11-26T20:03:00.000-08:002007-11-26T21:01:00.172-08:00Morceaux<div style="text-align: justify;">J'avais soudainement envie de vous raconter le tournage d'un film de quinze minutes réalisé au Cégep en 2003. Cette mésaventure que je peux aisément qualifier de formatrice m'a toujours paru riche en anecdotes amusantes et c'est pourquoi, lors de soirées bien arrosées, j'aime bien la partager avec un public vierge. Je dois néanmoins avouer que je préfère avant tout me la remémorer en compagnie de ceux ayant vécu cette histoire avec moi. Malgré le passage du temps, nos souvenirs demeurent frais et si jamais notre mémoire venait à s'effriter, notre imagination viendrait à notre rescousse.<br /><br />Le projet de mettre à l'écrit ce moment important de ma vie me hante depuis fort longtemps. J'ai essayé à maintes reprises sans grand succès. En fait, le plus près d'un mémoire serait le bilan de tournage que j'avais remis à mon enseignante à la fin de la session. Il s'intitulait « Stuck in a Moment You Can't Get Out Of» et je crois bien toujours avoir sa version corrigée.<br /><br />Je désirais donc profiter de cet espace-web pour rendre public ce récit. Bien sûr, je me serais frappé à quelques contraintes, j'aurais probablement changé quelques noms pour ne pas heurter la sensibilité de personne. Le plus grand handicap serait la longueur du texte. Je me suis effectivement pensé au nombre de souvenirs liés à cet événement et à la lourde impossibilité de tout raconter. En repensant à quelques moments-clés, d'autres plus anodins me sont revenus en tête, comme cette fille Marianne qui avait un nez croche et que je trouvais fort jolie. Mon premier geste était de faire le tri dans tout ça, mais je m'en suis avéré incapable. Si je dois raconter cette histoire au public d'étrangers que vous êtes, je dois tout mettre parce que chaque geste, parole et cri s'avèrent liés et forment un tout. Le résultat final serait, je crois, beaucoup trop long pour être présenté sur un blog.<br /><br />Il y a toujours la possibilité d'en faire un roman ou quelque chose du genre. J'y songe sérieusement, mais encore là, où trouver le temps pour se lancer dans la rédaction de ce projet?<br /><br />Peut-être qu'il s'agit simplement d'une histoire de soirée arrosée que, le jour où je vous renconterai, je vous raconterai devant l'une de ses sublimes bières blanches qu'ils vendent dans une brasserie sur la rue Laurier.<br /><br />Vous voilà déçus, vous auriez bien aimé entendre un petit passage de ce récit. Je partage votre peine et c'est pour cela que je vous raconterai ce qui pourrait servir d'éventuelle conclusion.<br /><br />Je me dirige vers l'Université pour un cours de cinoche bébête. Perdu dans une vague d'étudiants, une voix familière se rend à mes oreilles. Je croise alors celle qui fut ma scripte lors de ce tournage. Rendu près d'elle, elle me jette un coup d'oeil furtif. Je lis dans son regard qu'elle me reconnaît. Elle ne s'arrête pas pour autant pour m'adresser la parole, préférant continuer sa route avec ses copines. Il faut dire que nos rapports n'ont pas été des meilleurs depuis ce fameux tournage. Nous nous sommes mutuellement ignorés pendant un certain temps jusqu'à ce que nous perdions complètement contanct.<br /><br />Une soirée, je reçu de sa part un courriel annonçant qu'elle avait eu un bébé avec son copain. Il faut comprendre que cette lettre ne m'était pas personnellement envoyée, il s'adressait plutôt à ceux se trouvant sur sa liste de contact, soit tout le monde et personne en même temps.<br /><br />J'aurais bien aimé savoir de quelle classe elle revenait. En quoi pouvait-elle bien étudier ? Pas en cinéma, je l'aurais croisée dans un de mes cours et en plus, elle avait plusieurs fois mentionné qu'après l'obtention de son DEC, elle n'allait pas poursuivre dans le domaine.<br /><br />Ce qui justement m'amène à cette fameuse conclusion. Quand nous avons mis les pieds au Cégep, nous voyons nos études comme une petite étape avant ques les portes d'Hollywood ne s'ouvrent à nous. Nous rêvions quotidiennement à la Palme d'or qui nous attendait tous dans les années à venir. Il faut dire que les enseignants nourrissaient ces idées folles en répétant que nous étions l'avenir du cinéma. On était jeune et prêt à croire n'importe quoi. Le Cégep était une bulle de verre nous protégeant du vrai monde et des difficultés de mettre le pied dans la tour imprenable qu'est <span style="font-style: italic;">le domaine</span>. Je me souviens qu'en me réveillant le lendemain de notre dernier party de fin de session, je me suis alors demandé ce que j'allais bien pouvoir faire. J'étais toujours motivé à travailler dans le milieu du cinéma, mais j'allais devoir persévérer en affrontant plus de déceptions que de victoires.<br /><br />Peu d'entre nous ont accepté ces conditions. Sur une quinzaine, seulement cinq étudiants ont continué d'avancer tranquillement dans le milieu. <br /><br />Le cinéma est affreux, sale et frustrant.<br /><br />Pour des raisons sado-masochistes, certains adorent ça.<br /><br /><br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-6918621992601459941.post-48639398303056839022007-11-19T06:03:00.000-08:002007-11-19T06:41:52.325-08:00Cacophonie<div style="text-align: justify;">Des ouvriers sont présentement en train de rénover la cuisine. Mon chat court partout à cause de la présence d'étrangers et du bruit infernal. Moins peureux, j'ai quand même été subitement tiré de mon sommeil à 8h30 du matin, ce qui est loin d'être dans mes habitudes le lundi.<br /><br />Je serai donc matinal pendant les deux prochaines semaines, pas par choix, croyez-moi sur parole !<br /><br />M'a peut-être en profité pour passer plus de temps en votre compagnie sur ce blog. Vous ne m'adressez que rarement la parole, mais je sais pertinement que vous êtes là à me lire.<br /><br />Mon dernier billet découle d'une phase étrange dans laquelle je me trouve depuis quelques temps. Durant certains moments de quiétude, ma pensée me ramène à quelques vieux souvenirs. Je revois mentalement des visages que je voyais quotidiennement lors de mes études au Secondaire et au Cégep. Il m'arrive aussi de les croiser en rêve, de discuter avec eux avant qu'ils ne se dissipent dans la matinée.<br /><br />Je crois pouvoir expliquer ce qui se passe en moi.<br /><br />Je refoule présentement mon désir de m'abonner à Facebook.<br /><br />Tout le monde parle de ce site, il en est même question dans le dernier numéro de L'actualité. Des amis passent des heures là-dessus à s'amuser follement à reprendre le contact avec des collègues du primaire ayant disparu dans la brume. On m'a offert à maintes reprise de m'y joindre parce que c'est tellement l'fun et bla-bla-bla. J'ai décliné l'offre, ça a l'air vraiment ennuyeux, je ne vois pas l'intérêt à devenir membre de cette communauté.<br /><br />Pourquoi ?<br /><br />Je ne veux pas donner ma photo à un site-web, ni mes textes ou tout autre création. Je crois que la propriété intellectuelle de quiconque, même sur Internet, doit être respecté.<br /><br />Je ne désire pas non plus me lancer dans des concours bidons de qui a le plus d'amis sur Facebook.<br /><br />Surtout, loin de moi l'envie de reprendre contact avec tout ceux que j'ai perdu de vue au cours des années. J'aimerais bien mieux les croiser dans la rue par hasard que de les retrouver suite à une recherche extensive sur un site web. Faites face à la réalité chers lecteurs, on croise des centaines, voire des milliers de personnes dans la vie. Il est tout à fait normal que la majorité d'entre elles se dissipe dans la brume. C'est dommage, c'est comme ça. Puis soyez francs envers vous-mêmes, si vous retrouvez votre vieux pote du secondaire sur Facebook, vous allez le saluer, lui envoyer un courriel souhaitant Bonne Année et éternellement projeter d'aller prendre une bière. Ce sont, selon moi, de bien pathétiques retrouvailles.<br /><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com2