dimanche 28 octobre 2007

En direct du Imac

Il m'a fallu quelques temps pour que l'Internet soit enfin fonctionnel sur ma grosse machine. Ce fut d'ailleurs une longue histoire pas très intéressante qui se résume avec moi devant payer 100$ pour apprendre que je dois changer de rooter !!!

Je vais d'ailleurs porter une plainte, je n'aime pas faire affaire avec des escrocs !

Je profite néanmoins de ce vieux rêve que d'avoir le net dans ma chambre. Enfin, je peux regarder de la pornographie sans crainte d'être surpris la main dans les sous-vêtements.

Sinon, un petit agrément est d'avoir une nouvelle vue. Ma chambre donne sur un parc, ce qui est un peu plus plaisant à regarder que la vigne recouvrant la fenêtre du bureau. Vous allez dire qu'il est un peu maladroit de ma part d'affirmer que je me masturbe devant mon écran, donnant ainsi un spectacle peu intéressant aux enfants. Je vous réponds que j'ai des beaux rideaux.

Sinon, pas grand chose à dire mis à part que l'un de mes comptes de courriel ne fonctionne pas, ce qui me met de mauvaise humeur.

Il y a de fortes chances que je poste plus sur ce blogue dans les jours à venir.

jeudi 25 octobre 2007

Constat

Il m'arrive de faire de plus en plus de rêves où je visionne des films...

dimanche 21 octobre 2007

Relâche

Je triche en écrivant de quoi un mardi plutôt qu'un dimanche. La semaine de relâche me permet ce type de disgressions.

Ceux étant venu plus tôt cette semaine souligneront que ce billet se composait auparavant d'un lien qui n'amenait à nulle part. Ils affirmeront, avec raison, que j'ai corrigé cette erreur avec un peu de texte.

Aujourd'hui, ce sera des petits trucs en vrac, le cerveau est trop fâtigué pour réfléchir.

- Le FNC s'est terminé dimanche, comme j'en ai déjà fait part, je n'ai pu voir qu'un petit nombre de films. Seulement trois, beaucoup moins que la quinzaine de l'année dernière. Heureusement, j'ai pu voir deux essentiels, I'm Not There de Todd Haynes et The Man From London de Bela Tarr, qui ont répondu à mes attentes élevées. La mise en scène de ces deux films si différents est époustouflante. Assez pour se dire se remettre du départ de Bergman et Antonioni. Le troisième, Sperm, m'a laissé perplexe. Je suis trop gentil pour qualifier ce film d'idiot, je me contenterai donc d'oubliable.

- Ai assisté au spectacle de Tori Amos dimanche soir. Même si j'aime beaucoup ce qu'elle fait, je ne connais pas très bien son oeuvre et n'ai reconnu qu'une seule chanson ! N'empêche qu'elle a donné une prestation du tonnerre, elle était visiblement heureuse d'être à Montréal et sa bonne humeur faisait un beau contraste avec la lourdeur de ses paroles. On a eu droit à un moment assez incroyable où elle a quitté la scène pour laisser ses musiciens jouer seuls pendant une pièce complète, un geste très généreux selon moi.

Ce sera tout pour aujourd'hui.

samedi 13 octobre 2007

Virgile

Je débute mon billet hebdommadaire en vous informant que, pour une raison que j'ignore, je semble incapable de répondre à vos commentaires. J'espère que ce problème sera fixé lorsque l'Internet sera installé sur mon nouvel ordinateur.

Parce que j'ai enfin reçu cette grosse machine effrayante mercredi dernier. Esthétiquement parlant, il est magnifique et trône comme un roi sur mon bureau. L'installation fut facile, je n'ai eu qu'à le brancher. Quand je pense à mon vieux PC où il a fallu y insérer un nombre infini de disquettes pour qu'il devienne fonctionnel ! La qualité d'image s'avère impeccable, tout comme le son. Plusieurs DVDs seront visionnés avec cet appareil.

Le destin a voulu que le Festival des Nouveaux Cinémas tombe en même temps que ma mi-session. Impossible de voir plusieurs films présentés à cause de la pile de travail qui ne semble pas vouloir disparaître. Travaux qui, en passant, se font dans un intérêt définitivement relatif. L'un d'eux porte sur La Divine Comédie de Dante, texte fascinant pour lequel j'ai énormément d'admiration. Le problème d'affronter un monstre littéraire comme ce poème est le nombre immense de prédécesseurs l'ayant étudié. J'ai de la misère à croire que, dans l'océan composant les études sur le poème italien, aucun article ne reprenne ma thèse avec exactitude. Quand on nous demande de trouver une problématique originale tout en nous obligeant de demeurer dans le grand panthéon littéraire, il y a de quoi se fracasser la tête contre les murs. Au moins, je ne rédige pas un mémoire de maîtrise, mais un petit travail bidon qui se méritera une bonne note si la mise en page est belle.

Une question se pose néanmoins, faut-il continuer d'étudier Dante quand tellement d'autres l'ont fait à notre place ? Pourquoi ne pas se contenter de simplement le lire ? Les chercheurs ne devraient-ils pas se tourner vers des terrains vierges et obscures sans avoir Virgile pour les guider ?

Bizarrement, l'intérêt véritable de faire des travaux scolaires demeure les réflexions de la sorte naissant de mes recherches, réflexions qui, malheureusement, n'ont rien à voir avec la question demandée par l'enseignant.

lundi 8 octobre 2007

Video Store Blues

Un triste événement vient d'arriver aux cinéphiles de Los Angeles. Un club vidéo indépendant nommé Jerry's Video a récemment fermé les portes. Selon les descriptions trouvées sur le web, il s'agissait du genre d'endroit où l'on pouvait trouver une quantité impressionnante de vidéocassettes de films rares, bootlegs et autres imports obscures. Le curieux voulant simplement voir quelques chose de dément n'avait qu'à tendre la main alors que celui cherchant un film spécifique devait s'adonner à de véritables fouilles archéologiques. Les habitués parlent de cet endroit avec nostalgie et se blâment eux-même de ne pas y être allé plus souvent ces derniers temps. La majorité expliquent qu'avec la vaste collection de DVDs se trouvant à domicile, l'envie de louer se dissipe rapidement. Je dois admettre connaître cette situation. Un calcul rapide m'a permis de constater qu'il me faudrait environ un an, à défaut d'un titre par jour, pour visionner tous les films que je n'ai pas encore vu !

Ce type d'établissement commence tranquillement à disparaître. La place de plus en plus grande des Blockbusters et Vidéotrons sonne le glas des boutiques indépendantes. De plus, les DVDs assagissent certains magasins. Ce que je veux dire par là est que les commerçants ayant conservé une tonne de VHSs, incluant quelques raretés, s'en débarassent pour les remplacer par des oeuvres plus mainstream. Dans le petit village de Val-Morin se trouve Kino's Vidéo, un ancien temple des grosses cassettes de films d'horreur. La section de films d'épouvante était impressionnante puisque, en plus d'une panoplie de séries Z italiennes, on y trouvait des films de femmes en prison, des policiers français et la filmographie presque intégrale de Jean Rollin. Maintes fois, j'avais supplié le patron de me vendre certaines cassettes, offrant un prix tout à fait raisonnable. Il refusait à chaque fois en m'expliquant que plusieurs clients louaient régulièrement ces films, ce que j'ai toujours eu un peu de misère à croire... Lors de ma dernière visite, qu'elle ne fut pas ma déception en découvrant toutes ces VHSs remplacé par un section pour enfants en format digital. La vente que j'avais attendu depuis si longtemps m'avait passé sous le nez. J'aimerais bien savoir qui ce les ai procuré... probablement un Laurentien un peu trop curieux qui sera transfiguré pour le meilleur ou le pire.

La Foire du Vidéo sur Sainte-Catherine était également légendaire. Surnommé la Poire par mes amis collectionneurs, l'établissement nous permettait de se débarasser de quelques atrocités qui prenaient de la poussière sur nos tablettes. Les employés, dont le patron que l'on appelait le Moustachu, étaient naif et flairaient la bonne affaire dans tous ce que nous lui présentions. Un ami lui avait même refilé une Secam sans problème ! Le hic était que les prix étaient exhorbitants, 8,95$ pour une cassette, mais on pouvait trouver quelques raretés. J'avais réussi à mettre la main sur plusieurs films de Deodato par exemple.

Il y a plusieurs histoires sur ces temps passés dans les clubs vidéos à rechercher la perle rare. Cette époque est derrière nous, le DVD a rendu plusieurs trucs facilement disponible, enlevant même le statut mythique de certains titres. Les collectionneurs sont désormais paresseux aussi. Avec le digital et désormais le haute-définition, on se demande bien pourquoi on se taperait une image laide et un son questionnable.

Restent quelques souvenirs à se remémorer devant notre pile de VHSs poussiéreuses, un roman à ce sujet et des boutiques vides.

dimanche 7 octobre 2007

Radio Massacre

Je suis épuisé parce que j'ai trop étudié hier soir. J'ai passé une bonne partie de la nuit à lire des textes forts ennuyeux. Quand il fut trois heures du matin, n'ayant pas accès à Internet, je me suis mis la main à la pâte en avancant sur un projet créatif. Je me suis surpris à être plutôt productif, je regrette même d'avoir du arrêter une heure plus tard pour rentrer chez moi. Il faut comprendre que je suis présentement en mi-session (déjà) et que mon cerveau exige une relative forme mentale pour fonctionner correctement.

En écoutant la radio hier soir, je suis tombé sur 98.5, la station de lignes ouvertes. Il y a à peine quelques semaines, un ami et moi appellions de temps à autre l'animateur pour pousser quelques âneries en ondes. Ces coups au téléphone surnommés radios massacres étaient habituellement enregristrés pour que je puisse les diffuser en ondes. Mon collègue avait de l'expérience en la matière, il avait passé un été de temps à hurler des bêtises au grand désarroi de Fabi, Drolet et Pelletier. Il est désormais impossible de s'adonner à pareilles activités puisqu'il y a un désormais un petit délai permettant à l'animateur de couper son interlocuteur sans que l'on puisse entendre ses dires. La fin d'une époque il faut croire, mais au moins, on s'est bien marré.

On m'a fait remarqué que je laissais sous-entendre ici que je trouvais ma vie ennuyeuse. S'il est vrai que quelques uns de ces billets baignent dans un certain nihilisme, il faut comprendre que j'écris toujours en tenant compte du moment présent. Comme j'aboutis habituellement ici quand je n'ai rien à faire, il est normal qu'une part de cafard se glisse entre ses lignes. Bref, il s'agit d'un blogue bipolaire !


Il y a de fortes chances que je ne poste ici que le dimanche. Il y aurait donc logiquement un seul billet par semaine. Ça tombe bien parce que c'est un blogue du dimanche...

lundi 1 octobre 2007

"Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs."

Pour suivre ( voire copier) l'exemple de mon ami Fred qui a listé quelques films marquants sur son propre blogue, je me lance dans cet exercice. À noter qu'il ne s'agit pas d'un best-of et que, étant d'un naturel paresseux, je me suis limité à seulement dix films. Notez également que les choix de Fred sont beaucoup plus para-cinématographiques que les miens, probablement à cause d'une vision différente mais néanmoins rejoignable du cinéma.




Halloween de John Carpenter ouvre le bal. Vu à mon adolescence, ce film m'a donné la morsure du cinéma d'horreur, me poussant à consommer jusqu'à l'indigestion une notable quantité de nanards. Mon dernier visionnement remonte à plusieurs années, je me souviens qu'il conservait son efficacité malgré ses évidentes lacunes budgétaires. D'ailleurs, cette efficactié s'est confirmée récemment avec son médiocre remake signé Rob Zombie qui, à défaut d'être réellement imaginatif, se prosterne devant l'oeuvre de Carpenter en recréant ses meilleurs moments.


Seconde oeuvre importante dans ma formation de cinéphile, Lost Highway de Lynch m'a laissé une forte impression lors de mon premier visionnement. La première partie de ce thriller psychologique m'a d'abord réellement terrifié pour la simple raison qu'il n'y a aucune clé pour décoder le climat de terreur se trouvant à l'écran. Sans point d'appui, le spectateur erre sur une route étrange menant vers les ténèbres. En fait, j'avais tellement peur que je me suis montré incapable de terminer le film et suis allé directement me coucher. Le réel choc fut également de découvrir l'existence d'un cinéma marginal sortant des terrains battus. Je devais absolument en savoir plus, j'étais prêt à embarquer sur la route perdue.




Je mentirais en affirmant que j'ai eu le coup de foudre en voyant L'année dernière à Marienbad pour la première fois. Au contraire, comme plusieurs étudiants en cinéma confrontant ce labyrinthe imagé signé Resnais et Robbe-Grillet, j'ai tout simplement détesté ! Impossible à comprendre, trop lent, trop répétitif... il m'a fallu quelques années de visionnage pour devenir finalement prêt à revisiter ce grand palais. Mon opinion a évidemment changé énormément. D'un point de vue purement théorique, je dirais que Marienbad contient tout ce que le cinéma a à offrir, le film est dense à ce point. Bon, vous pourriez dire que j'exagère et je serais enclin à vous donner raison. Ce que je veux dire c'est que chaque fois que je lis un ouvrage théorique, je ne peux m'empêcher de l'appliquer à ce film et de découvrir qu'il se fond dangereusement bien dans n'importe quel moule. Une oeuvre d'art total quoi !


Mes préférances vont vers le cinéma d'horreur et d'auteur. Avec Habit de Larry Fessenden, je suis au paradis ! Le réalisateur new-yorkais signe une oeuvre autobiographique à laquelle il mêle le mythe du vampire. Un véritable triomphe de l'horreur introspective qui représente magnifiquement ma vision idéale du cinéma fantastique.



J'adore Léolo de Jean-Claude Lauzon. Film poétique sur le pouvoir pervert et dangereux de l'imaginaire contre l'horreur du monde réel. N'importe qui ayant été légèrement rêveur dans son enfance se retrouve dans le petit Léolo. Le film regorge de plusieurs scènes d'anthologie qui réussissent toujours à me faire verser une larme. Celui qui pense que l'enfance est un moment magique devrait obligatoirement visionner ce chef d'oeuvre.


De grâce, un peu de lumière ! Le roi et l'oiseau de Paul Grimault est un film vu très jeune que j'ai eu la chance de revoir sur grand écran il y a quelques années. Un dessin animé de ce calibre, ça se contemple. On se laisse bercer par les beaux dialogues de Prévert alors que les images nous captivent. Malgré la lourdeur de son message anti-guerre, la scène finale demeure très belle.




J'aime tous les films de Lars Von Trier. À chaque que je visionne une de ses oeuvres, il réussit toujours à m'épater, que ce soit à cause de la forme ou du récit. Un Von Trier se regarde à plusieurs niveaux puisqu'il peut à la fois faire réfléchir et tout bonnement divertir. Bien qu'il ne s'agit pas de mon favori, je prend l'occasion pour souligner la très grande qualité de Manderlay, second opus de sa trilogie sur l'Amérique. Le parti pris artistique à de quoi faire fuir plusieurs, mais le récit, si fascinant et perturbant, garde les plus témériaires rivés à leur siège. Manderlay démontre sans aucun doute la force d'une bonne histoire qui conserve toute sa puissance même si on la dénude de tous ses artifices.




Blood Feast d'Hershell Gordon Lewis est un film con, un véritable navet ridicule que j'adore. Pourquoi ? Parce que c'est fauché, mal foutu, on ne peut s'empêcher de rire de son ineptie générale. Cette série Z vient néanmoins répondre à un besoin important du cinéma, simplement amuser, fournir un bon moment. Le cinéaste François Miron aime probablement ce film puisqu'il le cite à maintes reprises dans The 4th Life. Ça fait du bien à entendre !


Michael Haneke me pose le même problème que Lars Von Trier. Mis à part Le temps du loup, tous ses films me plaisent énormément. Il tient parmi les cinéastes contemporrains les plus intéressants de l'heure et son entrée à Hollywood avec un remake de son propre Funny Games rend perplexe. Tout comme Habit, on assiste au spectacle d'un auteur reprenant les codes du cinéma d'horreur. Contrairement à Fessenden qui se tourne vers l'introspection, Haneke opte pour un dénudement intellectuel. Il questionne directement le spectateur sur son rapport avec la violence à l'écran, le pousse à l'extrême et lui rappelle continuellement sa place obligatoirement passive. Un grand film que l'on déteste souvent pour les bonnes raisons. Haneke va aux États-Unis se faire haïr dites-vous ? Pourquoi pas...


On se laisse sur un film moins connu vu l'année dernière dans un festival. The Glamorous Life of Sachiko Hanai de Misturu Meike, c'est un véritable délire ! Un pink movie se moquant des intellectuels tout en attaquant George W. Bush, on s'en va dans une direction stupéfiante. Un phantasme intelligent pour les masturbateurs.